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Une sentinelle à la brèche.

religion et societe

3-Homo crabensis religiosus

6 Mai 2017 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion et société

Bonjour,

après deux épisodes sur l'homo crabensis politicus, le cycle s'achève. Il vient de nous démontrer sa vacuité dans sa pénultième confrontation. Voici donc nos deux crabes issus du panier où les combats furent assez âpres, se battant encore et avançant, masqués comme ces crabes décorateurs qui organisent leur inocuité et se camouflent, entourés d'un concert d'étrilles qui se régalent des miettes de ce festin.

En attendant la fin de ce pugilat républicain, j'ai été étonné*de voir l'homo crabensis religiosus s'engager dans ce même débat avec cliquetis et prophéties tenant plus de la voyance que de l'avertissement. 

Au cours de ces assauts assortis de citations bibliques, nombreux sont ceux qui tentent de placer qui des sites, qui des abonnements, qui sa clairvoyance. ce qui tendrait à faire croire que cet univers spirituel est stérilisé. Les étrangers à ce monde pensent que l'engagement est normal et n'y trouvent, par conséquent, rien à redire. De temps à autre, l'un ou l'autre se souvient que seul Dieu établit les rois et les autorités et jurent qu'ils ne disputeront pas ce privilège avec Lui, ignorant que notre militantisme ne changera rien à l'affaire. Voici donc un univers noyé dans la paganocratie qui a du mal à s'élever pour diriger le troupeau qui lui a été confié.

Internet est devenu le nouveau temple, et ses servants, ses lévites. Sauf qu'il n'y a plus de temple : seuls les marchands demeurent. (Actes 17:24-25) Tous ne sont pas ainsi et c'est heureux pour les brebis qui attendent de sortir de leur enclos pour profiter des verts pâturages.

Nous ne pouvons pas voter pour quelqu'un qui serait un moindre mal, mais nous devons voter. Cela laisse peu d'espace, il est vrai. Il nous reste à prier pour la France.

C'est un point de vue.

Bonne journée.

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En politique comme en religion...

2 Mai 2016 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion et société

Bonjour,

dire de quelqu'un qu'il est entré "en politique comme en religion" est un dicton qui a fait florès parce qu'il marque une identification de l'une à l'autre. Les objectifs sont les mêmes : il s'agit d'accéder au pouvoir. Cet appétit de pouvoir est souvent sous-tendu, au début de la réflexion, par l'envie de réaliser des projets dans l'intérêt des peuples que ce soit au plan matériel ou spirituel. Ce qui laisse penser que les résultats des actions menées par les uns ou par les autres ne sont pas satisfaisants et que nous imaginons que seule notre action peut améliorer la situation : du peuple ou des fidèles. Ainsi nous aimons construire sur des tables rases ou sur de nouvelles fondations en nous opposant, dès le départ, aux autres que nous estimons ou moins compétents ou aveugles ou même mal conseillés. Ne dit-on pas que ce pays compte autant de sélectionneurs de l'équipe de foot nationale que d'habitants ! Et nous voilà partis, bannière au vent, à la conquête de l'univers convoité. Cela devrait impliquer, de la part de chacun des protagonistes, une dose de renoncement à soi-même, de sacrifices et même de désintéressement auxquels peu d'entre-eux sont capables de consentir. Lesquels achèveront la course? Leur seul courage, pour certains d'entre eux, est d'imposer des décisions dont l'application ne concerne que les autres, qu'ils contrôlent.

Quelles sont les armes disponibles pour la conquête de chacun de ces pouvoirs? Entre toutes, la séduction est la mieux adaptée par sa discrétion qui masque sa redoutable efficacité. Elle a l'avantage, ne faisant aucun tapage, de paraître inoffensive, D'autre part, elle est tellement ancrée dans les moeurs du temps qu'elle en devient anodine ou, en tout cas, semble avoir perdu son pouvoir de nuisance. Ainsi, au fil du temps, le séducteur, le "Don Juan", est devenu quelqu'un qu'on peut admirer notamment dans son rapport avec les femmes. Certains croient qu'elles ne sont que des conquêtes. Le contraire vaut également pour la séductrice qui cherchera à tirer les mêmes avantages. Les uns comme les autres vont déployer tout un arsenal d'artifices pour asseoir leur domination. Dans tous les cas il s'agit de maintenir une emprise spirituelle. Mais au fait, la séduction, c'est quoi? C'est le fruit du mensonge, de la manipulation. Elle est agréable, nous donne le sentiment que nous sommes dignes d'intérêt et nous sommes séduits, nous sommes attirés par le séducteur, par l'envie de partager avec lui des sentiments extrêmement subtils. il se montre aux autres tel qu'il n'est pas, pour les attirer et les duper en suscitant même des émotions qu'il contrôle, soufflant le chaud et le froid pour créer une sorte d'insécurité psychique .

Ainsi, son univers est comme un grand poulailler dans lequel il tient le rôle du coq où il peut satisfaire ses convoitises par la manipulation. En effet, séduction et convoitise marchent de pair, charnelles d'abord, spirituelles ensuite. Nombreux sont les exemples dans le monde politique - les suffrages - comme dans l'univers religieux - les fidèles et leurs offrandes. L'objectif : la jouissance du pouvoir et de tout ce que cela comporte et notamment une emprise certaine sur ceux dont il va se servir voire exploiter. Ainsi, le séducteur arrive à communiquer une contrefaçon de la vérité, une imitation du vrai qui prend l'apparence du "plus vrai que vrai". Mais ce que le séducteur déteste le plus c'est de se faire larguer, d'être abandonné en rase campagne. Il est tellement confiant dans son pouvoir que cela lui est intolérable. Il n'aura de cesse alors de se répandre en médisances et calomnies diverses pour casser l'image de ceux qui ont eu l'impudence de se séparer de lui.

C'est pourquoi Jésus a des mots tellement durs pour la séduction et les séducteurs et attire si vigoureusement notre attention. C'est un des signes qui montrent que son retour est proche. Les avertissements sont innombrables : "Prenez garde que personne ne vous séduise". (Matthieu 24 : 4) "Plusieurs faux prophètes s'élèveront et séduiront beaucoup de gens. Et en raison des progrès de l'iniquité, l'amour du plus grand nombre se refroidira".(Matthieu 24 : 11-12) et"Si quelqu'un vous dit alors : le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez pas". (On lira avec intérêt tout le chapitre 24 et Marc 13 : 5 et Luc 21 : 3 à 6) "Car l'homme simple croit tout ce qu'on dit mais l'homme prudent est attentif à ses pas." (Proverbes 14 : 15) Paul multipliera lui aussi tous ces avertissements dans ses différentes épîtres aux Thessaloniciens, à Timothée où il nous met en garde contre ceux qui provoquent des émotions ou qui travestissent le mensonge en une apparence de vérité, venant sous l'aspect de brebis comme des loups ravisseurs. La séduction et la ruse sont les filles du mensonge, les armes préférées du chef des menteurs. Alors, soyons prudents comme des serpents et référons-nous à la parole de Dieu plutôt qu'à nos émotions ou à nos sentiments.

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, version dite à La Colombe.

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De l'alliance...

4 Décembre 2015 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion et société

"Si la sentinelle voit venir l'épée et ne sonne pas du cor, si le peuple n'est pas averti et que l'épée vienne enlever quelqu'un, celui-ci sera enlevé à cause de son injustice , mais je réclamerai son sang à la sentinelle."(Ezéchiel 33 : 6)

Bonjour,

je me suis toujours interrogé sur le mariage, comment Dieu voyait-il cette aventure humaine qui répondait à ses attentes et, en fait, sur "qui mariait qui". A première vue c'est une question idiote que seul l'idiot du village peut se poser. C'est pour cette raison que je commencerai par le commencement : "C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair." (Genèse 2 : 24). Voici donc la condition originelle, nécessaire pour une union selon Dieu. Est-elle pour autant suffisante? Le problème, c'est que la parole de Dieu est au présent est qu'elle est éternelle, comme l'éternité si je puis dire, et donc immuable. C'est aussi qu'elle ne laisse aucune place à une interprétation erronée. Tout au long des Ecriture, le fil rouge est continu : un homme, une femme, une seule chair. C'est cela l'alliance. Mais les convoitises charnelles aiguisent toujours les appétits. Ainsi, pour accompagner une vie "moderne", la dissolution des moeurs a tellement pénétré la vie contemporaine que le divorce est devenu une affaire administrative et judiciaire communément acceptée. Les familles se décomposent et se recomposent pour aller mieux. Le coeur des hommes s'était tellement endurci que Moïse allait leur donner une lettre de divorce. C'est à partir de ce point que les fausses interprétations vont commencer et se généraliser. Il faut cependant noter deux points importants : ce n'est pas le maire qui fait le mariage, il ne s'agit que de règles administratives pour une bonne gestion civile; ce n'est pas non plus "l'église" qui fait le mariage. Ce ne sont pas de mauvaises choses mais ne négligeons pas pour autant la parole de Dieu.

Jésus, interrogé sur cette affaire répond aux pharisiens : " C'est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; au commencement, il n'en était pas ainsi. Mais je vous dis : Quiconque répudie sa femme, sauf pour infidélité et en épouse une autre, commet un adultère.(Matthieu 19 : 8-9 et 5:31-32) Quelle que soit la cause, la répudiation, même si elle est justifiée, exclut le remariage. C'est d'ailleurs un mot absent du vocabulaire des écritures. Mais ce "sauf pour infidélité" sera déjà torturé pour en extraire une notion hasardeuse : si ma femme est infidèle je peux en épouser une autre. Nous retrouvons plus loin (Marc 10 : 11-12) les mêmes propos rapportés par Marc. Nulle part, dans les évangiles, il n'est question de remariage. On dira celui-ci est parti ou celle-là est partie. Le fil rouge est toujours là.

Puisque nous n'avons rien trouvé pour convoler en justes noces, poursuivons notre recherche dans les épîtres. Paul écrit :"Si le non-croyant se sépare, qu'il se sépare; le frère ou la soeur n'est pas lié en pareil cas. Dieu nous a appelés à vivre dans la paix." (1 Corinthiens 7 : 15) On pourra lire avec intérêt depuis le début du chapitre. La paix sociale, c'est ce que le Seigneur a toujours recommandé dans les unions : ne pas prendre femme chez ceux qui ne partagent pas la même foi. Le mot "infidèle" ne veut pas dire autre chose. "Apistos" en grec signifie incroyant, infidèle. N'est pas lié, c'est ce que dit Paul : il ne dit pas qu'il (elle) peut se remarier. Est-ce que pour autant Dieu autoriserait les re-mariages avec autant d'incroyants que nous voudrions? D'autant plus qu'il y a parfois des enfants issus de ces unions. Plus loin, au verset 39, il confirme le plan de Dieu, une femme ou un homme sont liés aussi longtemps que l'un ou l'autre est vivant. Les catholiques sont les plus clairs dans cette affaire en disant aux époux :"Vous êtes unis devant Dieu par les liens du mariage jusqu'à ce que la mort vous sépare." Et d'ailleurs, les divorcés ne sont pas admis à la Sainte Cène et, il y a peu de temps encore, n'étaient pas les bienvenus dans les églises. Jésus rappellera ce commandement : "Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l'homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni."(Matthieu 19 :6) Dieu est en effet toujours témoin du premier acte de chair entre un homme et une femme car cela touche directement son plan.

Dieu prend une attitude encore plus terrible car il se détourne de nous. Et pourquoi? : "Et vous dites pourquoi? Parce que l'Eternel a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse que tu as trahie, bien qu'elle soit ta compagne et la femme de ton alliance. Nul n'a fait cela avec un reste de bon sens en lui. Un seul l'a fait, et pourquoi? Parce qu'il cherchait la descendance que Dieu lui avait promise. Prenez donc garde en votre esprit : que personne ne trahisse la femme de sa jeunesse !"(Malachie 2 : 14-15) C'est le retour au début de la création : un homme, une femme, une seule chair. Maintenant interrogeons-nous sérieusement sur la femme ou l'homme de notre jeunesse. Dans quel état sommes-nous devant Lui? Peut-on alors remplir des fonctions d'autorité en nous imaginant plus purs que nous ne sommes? Encore des questions ! Pour conclure, Dieu pardonne-t-il? Certes. Mais un contrat est un contrat nous rappelle-t-il. Qu'en est-il de notre première alliance selon Dieu? "Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait", dira le Fils. Il est vrai que Dieu pardonne quand nous n'entrons pas dans des projets d'adultère suscité par la convoitise de la chair : les conditions sont exposées ci-dessus dans les Ecritures. Elles sont dures, c'est vrai, c'est le prix. Il ne sera jamais plus élevé que celui que Christ a payé ! Il ne nous reste qu'à nous humilier et à nous repentir.

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende!

Bonne journée !

NDLR : Les citations sont extraites de la bible Louis Segond dite à la Colombe.

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Du casier judiciaire à l'iniquité.

27 Octobre 2015 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion et société

Bonjour,

sur la terre des hommes la justice, fondée sur un principe philosophique et moral est un instrument de régulation des rapports entre les hommes. Récompenses et sanctions sont l'objet des divers codes réunis en une sorte de catalogue où, législatures après législatures, se sont empilées des couches de lois et d'articles avec leurs tarifs. Ce catalogue couvre tous les domaines, de l'application des peines à leur exonération, des sursis à exécution au casier judiciaire. Ce dernier fait également l'objet d'une classification : peines effaçables ou pas.De l'origine de ce code de conduite en société, pas un mot : la République a réinventé les tables de la loi qui ont servi à codifier les relations entre les hommes du peuple élu et du peuple élu avec Dieu et les a couvertes de son ombre. Il fallait bien réglementer dans la laïcité. Encore que, malgré l'universalité des droits et des devoirs, chaque culture ait ses propres réglementations.

Il n'est pas question ici de faire un cours sur la justice. C'est pourquoi l'approche de son fonctionnement reste sommaire. Il y a trois sortes de bulletins de casier judiciaire qui conservent les traces de toutes les infractions et peines infligées au delà d'un certain seuil. Les contraventions au code de la route n'y figurent en principe pas. Les peines les plus graves comme les infractions sexuelles et les violences sont quasiment ineffaçables. Le seul auquel nous ayons accès est le bulletin N° 3. Il existe de nombreuses procédures qui permettent l'effacement du casier judiciaire comme les amnisties, les réhabilitations ou les condamnations avec sursis non avenues. Voilà, grossièrement brossé, un tableau de la justice. Dans cet univers, les médias jouent un rôle d'amplification qui bien souvent aboutit à la condamnation virtuelle, auprès de l'opinion, alors que tant qu'il n'y a pas jugement il y a présomption d'innocence. En fait, en cas de non-lieu, l'innocent révise généralement son carnet d'adresse pour ne garder que ceux qui ont cru en son innocence. Le casier judiciaire demeure alors vierge. En cas de condamnation et d'inscription au casier, des mécanismes sont en place et codifiés pour un effacement programmé.

Sous d'autres cieux, le juge inique (Luc 18 : 6) qui ne respecte ni les lois des hommes ni celles de Dieu est amené à s'intéresser et à prendre en compte les réclamations d'une femme et à lui rendre justice malgré le fait qu'il n'y avait rien à recevoir d'elle, trop pauvre. Comme l'ami qui dispose de pain et qui, compte tenu de l'heure tardive, répugne à se lever mais finit par répondre devant l'insistance de l'importun. (Luc 11 : 5 à 7) Est-il possible de se demander comment Dieu pourrait réagir pour nous donner sa grâce vivifiante si on la lui demandait? Certes non puisque nous sommes assurés qu'il répondrait à nos prières confiantes. C'est pourquoi, ne jouons pas au juge inique en décrétant, pour que les autres le sachent : "Celles-ci ou ceux-là... on les connaît!" sous entendu ils ne faut plus s'en occuper. Ne méritent-elles pas notre amour, sont-ce des brebis galeuses? Insignifiantes, elles peuvent être maltraitées sans risque. Y aurait-il deux poids et deux mesures? Ou d'autres qui seront mis de côté par des mesures d'"ex-communication", hors de la communication "fraternelle". Le silence des agneaux. Sortez du milieu d'eux se traduit par : "Sortons-les du milieu de nous" mais sans qu'ils s'en rendent compte en isolant les brebis malades...au lieu de les soigner.

En fait, à la différence de la justice nationale, le casier judiciaire spirituel n'est pas effacé devant ces hommes, quelles que soient les demandes de pardon ou la repentance, tout y demeure inscrit et, par conséquent, il n'existe aucune rédemption. Il n'y a qu'une ressemblance avec la justice citée plus haut, c'est le rôle des bavardages et médisances internes qui jouent la même partition que la presse avec en plus la condamnation. Qui sommes-nous pour juger? Entre les débuts de la justice humaine et aujourd'hui, Jésus est venu nous dire qu'il fallait nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés. Alors? Si nous n'arrivons pas à maintenir entre nous la chaleur d'une fraternité à défaut d'un amour désintéressé, je peux affirmer qu'il est venu pour rien. Au fait, qu'en dit-il? "Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde et non le sacrifice; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs."(Matthieu 9 : 12-13)

Alors, demandons les soins nécessaires à notre santé spirituelle !

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

NDLR : "Du silence des agneaux..." http://alabrechefr.com.over-blog.com/2015/06/du-silence-des-agneaux.html

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Quels migrants sommes-nous?

29 Septembre 2015 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion et société

Lettre ouverte aux chrétiens.

Bonjour,

les reportages sur les souffrances des migrants et des réfugiés tout au long du périple qui les mène des pays où ils sont nés et où leur vie est en danger, vers ceux où ils pourraient vivre en sécurité avec leurs enfants et un espoir de liberté, sont poignants. Les uns veulent mettre leur famille en sécurité, les autres vivre en liberté, les deux se confondent en un même objectif : aller vers des jours meilleurs, et pourquoi pas, de nouvelles fraternités. La plupart sont jeunes et en bonne santé, ce sont des survivants d'un monde de contraintes brutales, d'agressions, de violences aveugles. Il est remarquable de constater que, ni les uns ni les autres ne s'entraident en dehors de leurs concitoyens : les syriens n'aident pas les afghans et vice versa, libyens, irakiens et autres nationalités etc. Ceux qui voyagent seuls rechercheront toujours quelque migrant ayant les mêmes origines, l'homme restant un animal social : on se regroupe à deux ou trois pour faire route ensemble. En fait, chaque communauté forme un groupe autonome dans ce parcours rempli d'embûches de toutes sortes, par les chemins boueux, les nuits froides, la pluie et bientôt la neige. Sont-ce tous des pauvres gens éloignés de leur terre natale par la misère? Non. C'est tout un monde reconstitué, marchant ensemble dans la proximité et le promiscuité sans tenir compte des barrières sociales dont ils pouvaient se prévaloir dans leurs pays : architectes, ingénieurs, médecins, paysans, personnels administratifs ou hospitaliers, chômeurs. Tous tendus vers un seul but : la liberté et la sécurité. Il faut dire qu'après ce qu'ils ont vécu dans leurs pays respectifs ne sachant pas s'ils reviendraient vivants de la moindre des courses, les difficultés du moment sont effacées par cet espoir. Après avoir traversé des déserts et des montagnes, parcouru des centaines de kilomètres à pied, été dépouillés par leurs passeurs, ce sont les refus d'accueil des populations nanties qui laisseront les blessures les plus profondes car, ils seront parvenus au bout de leurs rêves. La désillusion de l'esprit, dans la plupart des situations, est terrible.

Il en est de même dans un autre univers : d'immenses cohortes s'avancent sur des chemins escarpés ou sur de larges avenues, selon le choix qu'ils ont fait au passage : porte étroite ou porte large. Ceux de la porte large avancent dans la sérénité d'une route bien bitumée, en véhicules confortables, emportant glacières et provisions pour se sustenter durant la route : ils sont contents, ils boivent et mangent et se racontent des histoires. Pour tuer le temps avant que le temps ne les tue, avec un seul but, que ce soit le plus agréablement possible. Ils sont sur un chemin qui ne mène nulle part, ils n'ont pas le temps d'y penser. Ils trouveront toujours, pensent-ils, un moyen de négocier, pas comme ces gens qui marchent sans rien. Quelle erreur!

Les autres, ceux de la porte étroite, n'ont pour avancer qu'un chemin rocailleux, bordé de précipices où ils subissent les aléas du climat et les attaques pleines de séduction leur montrant les avantages de ces pèlerins nantis qui ont tout prévu pour leur bonheur durant la traversée. Ils n'ont aucun bagage, aucun empêchement, aucune entrave, ils sont déjà libres car leur soutien c'est la foi en l'éternité aux côtés de leur Seigneur. Comme décrit plus haut, tous avancent, tendus vers le même but : la vie et la vérité, cette vérité qui affranchit, vers la liberté promise. Ils disposent aussi de passeurs, nombreux, mais qui travaillent chacun pour leur dénomination. Comme les migrants, chaque dénomination a ses propres règles. Aucune ne va aller vers les autres disant : puisque nous cheminons ensemble vers le même but, partageons ce qui nous a été donné - la parole de Dieu - , entraidons-nous dans la difficulté de la rocaille, de la soif et de la faim car nous courons tous vers l'eau vive qui nous est promise. Hélas !

Voici la difficulté de ces groupes qui, au lieu d'être unis, sont séparés par les organisations de l'homme et sont convaincus, tous, d'aller vers la même source de vie. Ils disent tous : Moi, je suis d'Apollos, moi je suis de Paul... "J'entends par là que chacun de vous dit : Moi je suis de Paul ! - et moi d'Apollos ! - et moi, de Céphas ! - et moi de Christ ! Christ est-il divisé? Est-ce que Paul a été crucifié pour vous ou bien est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés?"(Première épître aux corinthiens 1 : 12-13) Aucun ne veut aller vers l'autre, aucun ne va s'intéresser à l'autre sinon pour le critiquer, aucune entraide, aucun lien. Et si l'un a quelque velléité de voir comment les autres soutiennent leur foi, il est voué aux gémonies. Car à l'intérieur de chaque dénomination, chaque passeur est responsable et maître du sous-groupe qu'il convoie en dehors duquel aucune survie n'est possible. Encore une fois, comme pour les migrants décrits plus haut, pourquoi ne pas s'adresser directement au seul vrai Passeur qui connaît le vrai chemin de la vérité et de la vie et qui marche devant. Quelle image le Seigneur voit-il? Qui se sont-ils donnés pour maîtres? Les illusions de la chair sont ainsi transférées au plan spirituel ! "En effet, puisqu'il y a parmi vous de la jalousie et de la discorde, n'êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas d'une manière toute humaine?...Qu'est-ce donc qu'Apollos et qu'est-ce que Paul? Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l'a donné à chacun."(1 Corinthiens 3 : 3 à 5). Dans sa lettre aux habitants d'Ephèse, Paul poursuit son exhortation à l'unité après avoir demandé à tous de se supporter en toute humilité et douceur avec patience et surtout avec amour. Toutes ces organisations humaines générées par les convoitises des uns et des autres n'existaient pas et Paul en aurait même rejeté jusqu'à l'idée : "Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance, celle de votre vocation; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, parmi tous et en tous."(Ephésiens 4 : 1 à 6)

Alors? Quand nous repentirons-nous?

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

NDR : Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, dite à la Colombe.

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De la séduction...

27 Septembre 2015 , Rédigé par Christian BÉNINGER Publié dans #Religion et société

http://alabrechefr.com.over-blog.com/2015/09/de-la-seduction.html

De la séduction...

Bonjour,

du verbe "seduco"dont les traductions sont très fortes : "prendre quelqu'un à part (pour lui parler) emmener à l'écart, attirer à soi, corrompre". La séduction est un mot tellement galvaudé qu'on aurait pu oublier l'étendue et la profondeur de ce qu'il recèle. Les "Don Juan" et autres séducteurs ou séductrices ont engendré un florilège de tout ce qui a pu être dit ou écrit, parfois brillamment, au point d'en faire des classiques de la communication ordinaire comme ce "Tartuffe" si magnifiquement décrit par Molière. Le séducteur est bien quelqu'un qui attire à lui ceux ou celles qu'il convoite par quelque artifice. Il n'est pas forcément beau, il a du charme et sait en jouer. C'est à dire qu'il en a conscience. il ouvre une porte propice à la manipulation, qu'elle soit physique ou charnelle (beauté, richesse, allure et prestance, regards) ou, dans les cas qui nous préoccupent, spirituelle. Dans cette éventualité là, ceux qui se servent de cet appât, n'ont qu'un objectif : manipuler pour obtenir ce qu'ils convoitent. Séduction et convoitise vont ensemble, au plan de la ville, c'est le domaine de la politique (Attirer les suffrages) au plan spirituel, attirer et garder des fidèles en arrondissant les angles pour rendre la contrefaçon plus facile à escamoter.

Ainsi, la séduction est aussi la mère de la corruption par les pressions morales qu'elle induit de telle sorte que nous nous avançons, par la manipulation, vers une nouvelle normalité, déformée, que nous ne cherchons plus à analyser : nous sommes séduits. Et comme je le disais par ailleurs, dire que nous ne sommes pas séduits, c'est déjà ignorer que nous le sommes à un point parfois tel que nous arrivons à nous séduire nous-mêmes. La séduction, c'est, en effet, nous montrer aux autres tels que nous ne sommes pas, sous un jour emprunté, derrière des artifices, des sourires, un air de vouloir partager quelque information, pour attirer à part, pour attirer à soi. Pourquoi donc Jésus comme Paul en parlent-ils tant et avec une défiance si vigoureuse? C'est que la séduction est un véritable risque, d'abord spirituel, ensuite moral parce que nous en arrivons ainsi à communiquer une imitation du vrai, en fait nous fabriquons, par de nombreux artifices, une véritable contrefaçon de la vérité. "Prenez garde que personne ne vous séduise. (Matthieu 24 : 4) et Paul recommande bien à Timothée de se méfier "des esprits séducteurs et des doctrines de démons" (1 Timothée 4 : 1 et 2), doctrines dont on a vu les méfaits dans le reportage des églises au Congo d'une chaîne publique de télévision. Et aux éphésiens : "Que personne ne vous séduise par de vains discours; car c'est pour cela que la colère de Dieu vient sur les fils de la rebellion. (Epître aux Ephésiens 5 : 6).

En effet, entrer dans la confidence est aussi une arme de la séduction car en pénétrant ce cercle du pouvoir le plus proche nous sommes flattés de bénéficier des informations sur les uns et les autres alors que tout cela n'a qu'un objectif : attirer à part. Cela n'est pas accordé à n'importe qui, il faut représenter un certain poids d'utilité auprès de celui qui s'épanche. Le partage de secrets sur les personnes que nous fréquentons donne une impression de participer au pouvoir ou d'être au-dessus des autres. Certains s'y laissent prendre. Plus dure sera la chute ! Et ce stratagème est utilisé en permanence : le cercle ne s'élargit pas pour autant; il se stabilise jusqu'à ce que l'un ou l'autre en sorte. Il est alors remplacé et celui qui est sorti, pour peu qu'il se soit dévoilé, sera l'objet du même traitement selon un principe immuable : celui qui te dit du mal des autres en dira à ton sujet dès que tu auras tourné le dos. Cependant, comme l'a si heureusement dit Chateaubriand : "Ce n'est pas parce je n'aime pas quelqu'un que je ne le vois pas arriver."

Je conclurai ce bref éclairage sur la séduction par un lettre de Jean : "Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes." 1 Jean 1 : 6) Et plus loin : "Celui qui prétend être dans la lumière, tout en haïssant son frère, est encore dans les ténèbres."(1 Jean 2 : 9) car la séduction, c'est d'abord penser que nous ne sommes pas séduits parce que les choses sont présentées sous une forme très agréable qui s'adresse personnellement à chacun. Ainsi, sans le discernement que nous donnent la parole et la connaissance de Dieu, nous finirons tous séduits et nous ne serons pas près de passer par la porte étroite sur le chemin de la vie et de la vérité. "Mon peuple périt parce qu'il lui manque la connaissance !"(Osée 4 : 6)

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

Les citations sont extraites de la bible Louis Segond dite à la Colombe.

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Du secret au murmure...

19 Septembre 2015 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion et société

http://alabrechefr.com.over-blog.com/2015/09/du-secret-au-murmure.html

Bonjour,

il est des lieux où le secret, instrument de pouvoir et de compromis, conduit au murmure. Pourquoi? La raison en est, certes, difficile à cerner mais on peut penser, d'ores et déjà, que le manque de transparence en est la cause première. En effet, tout pouvoir doit détenir l'information s'il veut en tirer un profit, sinon immédiat du moins dans l'avenir. Cette dernière ne redescend jamais directement, elle est distillée en fonction des objectifs : tester la promotion ou programmer l'éloignement ou encore évaluer l'impact d'un compromis. C'est tout le problème. En effet, les administrés vont chercher ce qui pourrait leur être caché et dans cet effort, poser des questions, tantôt d'une manière tantôt d'une autre, recouper, aiguiser leur sens de l'observation et même détecter les stratégies. Et voilà le murmure qui s'installe, ou plutôt un bruissement qui va exciter les langues. Les signaux de défiance au sein du groupe entraînent ainsi un sentiment d'inégalité et forcément de frustration. Restons au niveau local, là où naissent les murmures.

La confiance est l'élément clef de la vie en société car fondée sur la vérité; et la vérité engage la transparence dans ce que nous disons mais aussi dans ce que nous sommes. Et c'est là l'engagement de la vérité : c'est l'affranchissement, autrement dit : la liberté. Sans vérité, pas de liberté. La plupart du temps le mensonge est camouflé sous la séduction. C'est lui qui inspire la contrainte, la domination. La vérité n'est pas toujours comprise car elle dérange et parvient même à irriter, dans les cas les plus urticants. Autour de ce pouvoir, aussi microscopique soit-il, de nombreux thuriféraires s'arrogent des droits de contrôle - dont on ne connaît même pas l'origine - qui font penser à l'inquisition : des interpellations ! Nous devrions, au contraire, considérer la vérité, avant qu'elle se noie dans le murmure, comme une lanceuse d'alerte de santé alors que le murmure est le symptôme opposé, celui de sa corruption.

Une telle ambiance s'installe parce que la dérive s'est enracinée dans le laxisme. A cause de cette floraison de murmures, le retour à un corps sain est pratiquement impossible. A moins de mettre les choses au point et de prendre les décisions qui s'imposent : si un membre est infecté, il faut le nettoyer jusqu'au fond de la plaie pour en ôter tous le pus. Il faut donc du courage, celui de la vérité et de la transparence. Ne prenons pas le risque de placer la vérité de Dieu sous le pied de la chair, par la dissimulation, les atermoiements ou les mises en touche quand les questions sont gênantes. Déjà, si elles gênent, c'est qu'il y a problème . "Car la parole de Dieu est vivante et efficace,plus acérée qu'aucune épée à double tranchant; elle pénètre jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, des jointures et des moëlles; elle est juge des sentiments et des pensées du coeur." (Epître aux hébreux 4 : 12) Tout ce qui vient de la chair est chair tout ce qui vient de l'esprit est esprit. "Ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l'Esprit est esprit." (Jean 3 : 6) Il nous faut abandonner cette envie de pouvoir qui n'appartient pas aux enseignements que le Christ nous a laissés. Nous ne sommes plus dans le monde mais hors du monde, c'est cela "l'ekklesia"! Alors n'appliquons pas ses recettes.

Est-ce qu'annoncer un autre évangile est une ré-écriture complète de l'évangile? Est-ce cette liberté qui affranchit? Cela se verrait au premier coup d'oeil ! Pas du tout, il s'agit d'interprétations qui ne sont que le reflet de ce qui a été écrit. Ce ne sont certes pas des dérives doctrinales, quoique, à force d'accumulations erronées, cela y conduise par un glissement progressif et imperceptible. Finalement, cela ressemble à la vérité à s'y méprendre : c'est cela un autre évangile que Paul a décrié. Parmi ceux qui ont le plus de succès dans la torture des mots : "les choses anciennes sont passées, toutes choses sont devenues nouvelles" ou encore "vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement" ou encore tous les problèmes de mariages et de re-mariages, l'argent et la prospérité... Les écritures subissent, par moments, de véritables tortures. "Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres."(Jean 8 : 31-32) et encore :"Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi."(Jean 14 : 6) Nous n'y sommes pas encore, sur ce chemin!

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, dite à la Colombe.

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