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Une sentinelle à la brèche.

Du casier judiciaire à l'iniquité.

27 Octobre 2015 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion et société

Bonjour,

sur la terre des hommes la justice, fondée sur un principe philosophique et moral est un instrument de régulation des rapports entre les hommes. Récompenses et sanctions sont l'objet des divers codes réunis en une sorte de catalogue où, législatures après législatures, se sont empilées des couches de lois et d'articles avec leurs tarifs. Ce catalogue couvre tous les domaines, de l'application des peines à leur exonération, des sursis à exécution au casier judiciaire. Ce dernier fait également l'objet d'une classification : peines effaçables ou pas.De l'origine de ce code de conduite en société, pas un mot : la République a réinventé les tables de la loi qui ont servi à codifier les relations entre les hommes du peuple élu et du peuple élu avec Dieu et les a couvertes de son ombre. Il fallait bien réglementer dans la laïcité. Encore que, malgré l'universalité des droits et des devoirs, chaque culture ait ses propres réglementations.

Il n'est pas question ici de faire un cours sur la justice. C'est pourquoi l'approche de son fonctionnement reste sommaire. Il y a trois sortes de bulletins de casier judiciaire qui conservent les traces de toutes les infractions et peines infligées au delà d'un certain seuil. Les contraventions au code de la route n'y figurent en principe pas. Les peines les plus graves comme les infractions sexuelles et les violences sont quasiment ineffaçables. Le seul auquel nous ayons accès est le bulletin N° 3. Il existe de nombreuses procédures qui permettent l'effacement du casier judiciaire comme les amnisties, les réhabilitations ou les condamnations avec sursis non avenues. Voilà, grossièrement brossé, un tableau de la justice. Dans cet univers, les médias jouent un rôle d'amplification qui bien souvent aboutit à la condamnation virtuelle, auprès de l'opinion, alors que tant qu'il n'y a pas jugement il y a présomption d'innocence. En fait, en cas de non-lieu, l'innocent révise généralement son carnet d'adresse pour ne garder que ceux qui ont cru en son innocence. Le casier judiciaire demeure alors vierge. En cas de condamnation et d'inscription au casier, des mécanismes sont en place et codifiés pour un effacement programmé.

Sous d'autres cieux, le juge inique (Luc 18 : 6) qui ne respecte ni les lois des hommes ni celles de Dieu est amené à s'intéresser et à prendre en compte les réclamations d'une femme et à lui rendre justice malgré le fait qu'il n'y avait rien à recevoir d'elle, trop pauvre. Comme l'ami qui dispose de pain et qui, compte tenu de l'heure tardive, répugne à se lever mais finit par répondre devant l'insistance de l'importun. (Luc 11 : 5 à 7) Est-il possible de se demander comment Dieu pourrait réagir pour nous donner sa grâce vivifiante si on la lui demandait? Certes non puisque nous sommes assurés qu'il répondrait à nos prières confiantes. C'est pourquoi, ne jouons pas au juge inique en décrétant, pour que les autres le sachent : "Celles-ci ou ceux-là... on les connaît!" sous entendu ils ne faut plus s'en occuper. Ne méritent-elles pas notre amour, sont-ce des brebis galeuses? Insignifiantes, elles peuvent être maltraitées sans risque. Y aurait-il deux poids et deux mesures? Ou d'autres qui seront mis de côté par des mesures d'"ex-communication", hors de la communication "fraternelle". Le silence des agneaux. Sortez du milieu d'eux se traduit par : "Sortons-les du milieu de nous" mais sans qu'ils s'en rendent compte en isolant les brebis malades...au lieu de les soigner.

En fait, à la différence de la justice nationale, le casier judiciaire spirituel n'est pas effacé devant ces hommes, quelles que soient les demandes de pardon ou la repentance, tout y demeure inscrit et, par conséquent, il n'existe aucune rédemption. Il n'y a qu'une ressemblance avec la justice citée plus haut, c'est le rôle des bavardages et médisances internes qui jouent la même partition que la presse avec en plus la condamnation. Qui sommes-nous pour juger? Entre les débuts de la justice humaine et aujourd'hui, Jésus est venu nous dire qu'il fallait nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés. Alors? Si nous n'arrivons pas à maintenir entre nous la chaleur d'une fraternité à défaut d'un amour désintéressé, je peux affirmer qu'il est venu pour rien. Au fait, qu'en dit-il? "Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde et non le sacrifice; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs."(Matthieu 9 : 12-13)

Alors, demandons les soins nécessaires à notre santé spirituelle !

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

NDLR : "Du silence des agneaux..." http://alabrechefr.com.over-blog.com/2015/06/du-silence-des-agneaux.html

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