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Une sentinelle à la brèche.

De la crise de foi...

9 Mai 2015 , Rédigé par Christian BÉNINGER Publié dans #Société

Bonjour,

décidément, malgré les efforts des princes qui nous gouvernent ou qui légifèrent, la confiance n'est pas au rendez-vous. Le chômage poursuit son envolée, les tenants du pouvoir se mettent en branle dans la perspective des élections régionales, l'opposition aussi. Tous vont recommencer à arpenter les marchés, les usines et les forums. Du même coup, les promesses qui n'engagent que ceux qui les écoutent, vont pleuvoir. Et les déceptions aussi car on n'attend plus grand chose de bon descendant des hautes sphères tant la défiance est grande. Ainsi, il ne leur reste qu'une option : devant la désertion des urnes, obliger les populations à voter, solution, inutile à mon sens. Ce n'est pas cela qui leur donnera confiance dans les hommes politiques et surtout dans leurs décisions. Il est clair que les gens d'en haut ne se préoccupent que de leur propre sort et quand il s'agit d'aborder d'autres échéances, de faire en sorte que les mêmes cartes soient rebattues dans une sorte de jeu de chaises musicales. La compassion elle-même est intégrée dans cette stratégie. On prend les mêmes et on recommence et nous assistons à leur vieillissement au pouvoir dans un jeu stérile. Il en est de même au niveau européen, c'est même pire car le pilotage est fait par des princes cooptés, même pas élus, mais de même pelage. Alors la défiance demeure. Ce qui est étonnant, comme pour le loto, les gens vont voter sachant que le gain se trouve dans un pourcentage infinitésimal.

Les discours sont de bonne facture, remplis d'idéaux, de République, de liberté, d'égalité ou de fraternité, de partage, d'annonces de jours meilleurs à venir, de fin de crise, crise sur laquelle on s'épanche largement, une manière de dire : c'est la faute de la crise. Cependant, ils connaissent les leviers à actionner pour relancer l'emploi, des économistes de haute volée leur adressent des conseils. Tous ont été d'ailleurs très surpris de savoir que l'un d'eux avait reçu un prix Nobel. Inconnu, et inaudible : "Nul n'est prophète en son pays.!" La recette est connue mais les idéologies la surpassent. Ne pas décevoir à un bout, ne pas faire plaisir au bout opposé. Et tout cela dans un combat quotidien pour se maintenir à flot, pour avoir l'air de gouverner sans rien déranger, mais en conservant les leviers. Et comme cela s'est tellement produit, partir briller à l'international, chez les uns et les autres en évitant soigneusement les Etats qui pourraient contribuer à l'apaisement des guerres. Alors de quoi s'agit-il ? Un véritable jeu de dupes où les mêmes vont se présenter devant des électeurs sous des fonctions différentes pour solliciter leurs suffrages. Ils ne sont pas incompétents! Pas du tout! L'idéologie et le copinage les anesthésient. Un regain de vitalité les anime quand il s'agit de briguer un nouveau mandat. Idéologie et système font bon ménage.La foi n'est donc plus là, les sondages sur le confiance n'atteignent même plus les 15%, comme les élections d'ailleurs car 51% de 35% d'électeurs ne font que 18%, à peine. Il paraît que ce score donne le droit aux élus de gouverner.

Foi, défiance, perte de confiance, fidélité, infidélité, espérance et même féodalité. Que de mots pour traduire la foi et son contraire. Quelle incertitude aussi dans ses choix de vie. Dans d'autres sphères et sous d'autres aspects ou critères d'évaluation, le système produit les mêmes effets, invisibles, ceux-là. Car cette foi-là est un don de Dieu. Ce qui limite la pensée des hommes, ce sont leurs certitudes et les certitudes mettent la foi en crise et leur survie n'est plus garantie que par le système. Ainsi, la foi est remplacée par le matériel, signe de prospérité qui renforce la conviction que c'est Dieu qui pourvoit, récompense divine des bons ouvriers. Les certitudes, c'est l'orgueil de l'homme qui croit en ses propres forces. Car l'enfer est pavé de bonnes intentions ce qui revient à une parabole de portes : plus large est la porte, plus de matériel peut y passer. C'est dépouillés que Dieu nous attend à l'autre porte pour un chemin droit mais escarpé, là où tout ce qui est inutile à la parole de Dieu peut être une source de chute dans l'abîme qui nous guette à chaque pas. Il est possible de clamer et de proclamer que nous travaillons pour Lui. Il n'écoute pas nos coups d'avertisseur et la profondeur de notre amour ne se voit pas à la surface. Ce n'est que l'écume des jours. Seule l'humilité peut nous tirer de ce guet-apens et nous alléger des fardeaux de notre orgueil. "Ils lui dirent : Que ferons-nous afin de travailler pour les oeuvres de Dieu? Jésus leur répondit : Ce qui est l'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'Il a envoyé."(Jean 6 : 28-29) Au jeu des questions réponses, nous perdons notre suffisance car il est difficile de s'attendre à ce qu'on ne voit pas. Cela nous est même impossible. C'est cela la foi. Ce n'est pas de savoir quand le plan de Dieu va se réaliser ni comment, c'est d'y croire. "Ainsi, la foi vient de ce qu'on entend et ce qu'on entend vient da la parole de Christ."(Romains 10 : 17) Sommes-nous sourds? Les plus acharnés pensent que le Royaume des cieux est à leur portée et prient pour y avoir part, en se contentant de cette espérance. C'est cela la foi!

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende!

Bonne journée!

Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, version dite à la Colombe.

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De l'insécurité...

1 Mai 2015 , Rédigé par Christian BÉNINGER Publié dans #Société

Bonjour,

depuis un certain temps déjà nous vivons dans l'insécurité, débordés et même noyés par l'information : internet, télévision, radios et jusqu'aux téléphones et autres "smartphones". Cela se traduit parfois par le harcèlement d'appels téléphoniques qui pénètrent notre vie privée pour vendre tout et n'importe quoi et nous soutirer des renseignements; et le cycle s'auto-approvisionne. Notre vie est ainsi exposée à tous les prédateurs, pas seulement financiers d'ailleurs. Pour les uns, il s'agit de grossir pour peser sur un marché, ce serait la meilleure excuse, pour les autres il s'agit d'escroquer. Pour tous, c'est l'argent qui est en point de mire. Comment alors se trouver en sécurité face à la violence que véhiculent toutes ces informations? Au plan financier, nous avons toujours peur de nous faire rouler, au plan alimentaire, la composition des aliments ou leur fabrication coupent l'appétit; au plan des intempéries, nous sommes environnés de catastrophes dont parfois on ne sait même pas où elles ont eu lieu dans le monde, faute de regarder une mappemonde. Le code du travail est également un exemple de protection du travailleur : elle est tellement élevée que les chômeurs n'arrivent plus à trouver du travail. Enfin, les combats et les terrorismes lointains se rapprochent se transformant en attentats et en assassinats qui tendent à nous concerner directement, ce que la misère du monde, elle aussi étalée à nos yeux depuis des lustres, n'avait pas réussi à faire.

Comme pour chaque avatar de la vie nationale et même de l'Europe, les princes qui nous gouvernent créent une loi qui vient s'empiler sur celles qui les ont précédées. La dernière étant la protection contre le terrorisme. A toute action humaine correspond une loi, des accidents de la route à la construction de bâtiments, de la culture à l'alimentation. A chaque recul sociétal ou sécuritaire ou alimentaire, un nouveau mur, bâti pour assurer le bonheur des peuples, fige, dans un glissement imperceptible, un mouvement immémorial transformé en enfermement. Nous sommes ainsi étouffés sous le carcan de la quête du bonheur par la sécurisation de l'environnement. Sommes-nous prêts à en payer le prix? Cependant, les agressions physiques, qu'elles soient le fait du terrorisme ou de l'âge, sont l'objet de nos préoccupations premières. Tout cet arsenal démontre bien que l'homme est un loup pour l'homme jusque dans les moindres détails de la vie quotidienne. Alors, même si trop de loi tue la loi, la contrainte de la loi est indispensable à la poursuite d'un vain bonheur. Cela signifie-t-il que tous sont mauvais? Heureusement non, mais pas forcément pour des motifs religieux. Certains qui n'ont aucune espèce de foi en un dieu quelconque - ou en celui que d'autres ont choisi - agissent avec une humanité qui ne laisse pas de surprendre. Alors? Est-ce que la recherche du succès ou de la puissance est un gage de bonheur? Est-ce que cette recherche est une espérance? Rien n'est moins sûr quand on voit comment va le monde, sans les bergers auxquels il peut prétendre!" Et je rassemblerai le reste de mes brebis de tous les pays ou je les ai chassées; je les ramènerai dans leur enclos; elles seront fécondes et multiplieront."(Jérémie 23 : 3) En poursuivant sécurité et bonheur, certaines se mettent à l'abri. Pour quels motifs?

Ce qui surprend, c'est que dans l'autre monde, celui de la religion, les aspirations sont les mêmes et les objectifs voisins : le succès et la puissance vus comme instruments de pouvoir, tautologie s'il en est. Et pour y atteindre, l'information est capitale car elle permet d'orienter le discours dans une sorte d'auto-protection, voire de le justifier par toute une série de versets, de sourates ou d'appuis scripturaires. Un autre aspect réside dans l'appauvrissement de l'explication et l'organisation du secret qui tendent à maintenir le troupeau sous domination consentie, soumis ainsi par cette alimentation sous perfusion qui suffit à le rassasier sans le nourrir. Est-ce volontaire? Pas forcément! C'est un système qui s'auto-alimente. Et c'est là où le bât blesse. Le joug? Car celui qui parle ne peut pas s'abriter derrière l'Esprit pour se justifier : il est responsable de ce qu'il annonce car "les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes!"(1 corinthiens 14 : 32) Cette disette crée alors, chez les uns, une sorte d'anorexie où la moindre parole satisfait la faim, mais du même coup affame les autres. Alors, si, à ces derniers, il prend le désir d'approfondir les choses, il y a grand risque de scission aux yeux des tenants du pouvoir. Et si en plus aucune information ne sourd, alors là l'insécurité se déplace vers les hautes sphères. Certes, comme tout pouvoir, il n'en restera pas là et tentera d'obtenir l'information indispensable à sa réaction pour la protection d'un bonheur illusoire, tant qu'il est charnel et donnera lieu, à minima à de nouvelles instructions inspirées ou à une nouvelle loi.

Ainsi, dans les deux cas, se produit le même enfermement, l'enclos est ceint d'un véritable mur de protection, aussi dense à l'intérieur qu'à l'extérieur duquel il est possible de sortir mais où il est dit qu'il lui sera impossible de revenir. Il en arrive même à empêcher de voir si, à l'extérieur, l'herbe est renouvelée, ce qui, par le même effet, ne prépare pas à aborder le monde. Pour les uns il sera prioritaire de le détruire, pour les autres ne pas sortir de ce petit univers est la solution. Est-ce cela que Dieu veut pour l'humanité? Pour bousculer son immobilisme, il a déplacé l'insécurité derrère laquelle chacun veut détenir les clefs du Royaume et du coup, celle-ci a changé de camp. Il s'ensuivra sans doute une agitation fébrile pour une reprise en mains. Il faut bien se rendre compte que pouvoir et amitié ne peuvent pas faire bon ménage et que cette dernière en est souvent la victime."Si la sentinelle voit venir l'épée et ne sonne pas du cor, si le peuple n'est pas averti et que l'épée vienne enlever quelqu'un, celui-ci sera enlevé à cause de son injustice, mais je réclamerai son sang à la sentinelle." (Ezéchiel 33:6) Alors, quelle solution quand la vérité devrait nous affranchir? Passer des contraintes des uns aux contraintes des autres? "Car mon joug est aisé et mon fardeau léger."(Matthieu 11:30. Et Pierre nous donnera une exhortation en forme de recommandation : "Faites paître le troupeau de Dieu qui est avec vous, non par contrainte mais volontairement selon Dieu; ni pour un gain sordide mais de bon coeur; non en tyrannisant ceux qui vous sont confiés mais en devenant les modèles du troupeau; et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de la gloire. (1 Pierre 5 : 2 à 4). Il n'est donc pas suffisant de ne pas voler, de ne pas mentir, en quelque sorte d'appliquer la loi! Nous avons, en effet, changé de régime pour passer sous la grâce que le système tente d'enfermer.

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée!

Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, dite à la Colombe.

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