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Une sentinelle à la brèche.

Où est la différence?

17 Février 2015 , Rédigé par Christian BÉNINGER Publié dans #Société

Bonjour,

il est certain que l'homme fort vit dans "un univers impitoyable". Cependant, vous êtes-vous déjà demandé comment reconnaître un ou une automobiliste qui marche dans la rue après avoir laissé son véhicule dans un lieu de stationnement. Impossible n'est-ce pas? On le voit déambuler dans la rue, traverser sur les bandes réservées à cet effet, faire des emplettes dans divers magasins. Fait-il faire des travaux au noir? Paie-t-il ses impôts? Respecte-t-il le code de la route, les limitations de vitesse avant le radar signalé pour accélérer de nouveau après le danger virtuel? En fait, on ne sait rien de lui tant qu'il n'est pas pris dans un quelconque filet, policier, judiciaire ou médiatique. C'est dans son quartier, s'il habite en ville, ou dans son village, qu'on pourrait le connaître le mieux car on remarquerait ses habitudes, la couleur de son véhicule, s'il dispose d'un garage ou non, s'il est propriétaire ou locataire. On saurait aussi si c'est un bon père de famille ou s'il a une maîtresse. Mais on ne sait même pas où il, demeure. Il reçoit sans doute ses amis les plus proches ou son patron ou ses collègues de bureau ou d'entreprise. C'est un automobiliste hors de son véhicule, un homme ordinaire tout simplement qui marche dans la rue, dans l'anonymat le plus total. Quand il y a pénurie de quelque produit ou matière, carburant, pain ou autre, ou encore des entrées limitées par le nombre pour un spectacle ou une séance de cinéma, cet homme qu'il soit anonyme ou connu dans son groupe, adopte un comportement belliqueux pour accéder à sa convoitise. C'est l'homme, c'est tout l'homme. Heureusement il existe, parmi cette humanité, des gens tout à fait capables de se mettre en retrait par bonté ou par quelque ressort positif de l'âme humaine comme la générosité ou la fraternité, la solidarité. La plupart accomplissent leurs devoirs sans croire en rien, par devoir civique ou familial, tout simplement.

Nous sommes-nous déjà interrogés sur notre comportement de chrétiens? Où en sommes-nous? Certains apposent au dos de leur voiture un autocollant sous forme de poisson ou un autre symbole qui sert à montrer leur "christianité". Quand nous quittons notre véhicule, nous tombons dans l'anonymat. Le seul moyen de savoir qui nous sommes, c'est de nous attendre à la sortie d'une assemblée où nous avons prié. Dès que nousl marchons dans la rue, que nous faisons des courses ou que nous participons à une conversation, on nous perd en tant que chrétiens, dans le flot de la population et on ne parvient pas, pour la majorité d'entre-nous, à nous identifier à ce groupe. Où est la différence? Dans d'autres circonstances, quand nous sommes serviteurs, certains utilisent les mêmes techniques que le reste du monde : ils commencent par se servir eux-mêmes de peur de manquer de quelque chose; et s'il arrivait que les invités n'aient pas suffisamment dans leur assiette, cela ne nous trouble pas. Dans d'autres cas, parmi eux, certains bergers pratiquent d'autres artifices et vont jusqu'à être liés à deux ou trois épouses déclarant être en conformité avec la loi de Moïse (Genèse 2:24) en s'appuyant sur ce verset où il est question de vivre avec sa femme; en fait, une seule à la fois entendent-ils! Comptent-ils sur Dieu, eux qui ont reçu gratuitement ou font-ils des appels de fonds? Rendent-ils à César ce qui est à César? De plus, nous aimons beaucoup nous recevoir entre-nous, nous sommes bien ensemble : ce n'est certes pas mauvais, mais est-ce suffisant? Les paiens ne font-ils pas de même? Christ nous parle encore :"Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, ne convie pas tes amis, ni tes frères ni tes parents ni des voisins riches, de peur qu'ils ne t'invitent à leur tour et que ce ne soit ta rétribution. Mais lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles. Et tu seras heureux, puisqu'ils n'ont pas de quoi te rétribuer; car tu seras rétribué à la résurrection des justes."(Luc 14 : 12 à14)

Si nous sommes des fruits et même si nous sommes mûrs, nous restons accrochés à notre arbre : la peur du monde qui nous entoure nous retient sur la branche...Nous éprouvons une grande résistance au changement et nous aimons bien, comme les païens, quand les choses sont bien réglées, bien organisées, avec des objectifs à atteindre et des résultats à donner. Parfois, signe de négligence pour les autres, nous attendons le dernier moment pour faire les tâches qui nous incombent. En quoi sommes-nous différents? Quand nous empruntons quelqu'objet, nous oublions parfois de le rendre ou nous ne le traitons pas aussi bien que s'il nous appartenait. Après tout ne dit-on pas qu'il faut tout partager? Et quand on n'a rien à dire, on donne de l'importance à ce qu'on dit notamment quand nous nous adressons à Dieu. Adossés à la bible, notre parole finit par devenir parole d'évangile comme le monde le déclare si nous donnons quelque sentence judicieuse. Rendons-nous à César tout ce qui lui revient? Dans les distributions gratuites de quoi que ce soit, nous pratiquons la même foire d'empoigne que les gens qui nous entourent et pour les repas, quand ils sont gratuits, nous remarquons que notre appétit est devenu plus grand. Veillons-nous à ce que tous puissent avoir quelque chose? Sur un autre plan, quand nous évangélisons les gens du "monde", c'est une des circonstances où nous pouvons nous avancer en qualité de chrétien. Encore faut-il que cela se sache. Oeuvrer dans la discrétion n'est pas un bon plan car le regard de Dieu ne suffit pas à nous combler. Et quand Il ouvre les portes, nous posons bien souvent la main sur la poignée, sans pousser la clenche. En quoi sommes-nous différents?

Nos réactions sont bizarres comme si nous étions contaminés par l'univers impitoyable qui nous environne. Il déteint sur nous car, comme l'épouse de Loth, nos regards se portent vers l'arrière, comme si un regret des choses anciennes nous étreignait. "Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas bon pour le royaume de Dieu."(Luc 9 : 62 )Le RSA ne nous rend finalement pas plus de services qu'aux autres. Même moins car il brise la fraternité et la solidarité de proximité perdant ainsi nos repères car les compromis nous font perdre la foi. Nous voilà bien loin des actes des apôtres...Après tant d'exhortations, tant de prédications de vérité et de vie, notre coeur est toujours aussi endurci. Il est vrai que notre Dieu a l'habitude de fonctionner avec des restes. Essayons au moins d'atteindre cet espace où se réunissent les restes, comme des serviteurs inutiles, qui n'ont fait que leur devoir, dans l'humilité. Le jugement est sévère : "Et bien qu'ils connaissent le décret de Dieu, selon lequel ceux qui pratiquent de telles choses sont dignes de mort, non seulement ils les font, mais encore ils approuvent ceux qui les pratiquent." (Epître aux Romains 1 : 32) Alors, où est la différence? A quoi pourrait-on nous reconnaître? Comment témoigner? Jésus-Christ nous a donné les clefs du témoignage : "C'est vous qui êtes le sel de la terre. Mais si le sel de la terre devient fade, avec quoi le salera-t-on? Il n'est plus bon qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes. C'est vous qui êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. On n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos oeuvres bonnes, et glorifient votre Père qui est dans les cieux." (Matthieu 5 : 13 à 16)

Alors? En quoi sommes-nous différents? Comment devenir cette lumière du monde que Christ attend de nous? Améliorons-nous, appliquons-nous à la parole de Dieu, sans tarder dans cette fin des temps!

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

NDLR : Les citations sont extraites de la bible Louis Segond révisée, dite à la Colombe.

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De l'égoïsme au laxisme...

11 Février 2015 , Rédigé par Christian BÉNINGER Publié dans #Société

Bonjour,

l'homme fort va si loin pour nettoyer le monde et le mettre en conformité avec ses convoitises ou encore ses prétentions, qu'elles soient démocratiques ou sécuritaires, qu'il en oublie ou plutôt qu'il néglige de veiller à sa propre porte. C'est pourtant la même démarche : est-ce la paresse, est-ce le manque de réaction, vous savez quand la proie est tétanisée par son prédateur, est-ce la pression étouffante de la vie dans l'entre soi du pouvoir où le reste du monde n'a que peu d'intérêt? Quand orgueil et laxisme s'entremêlent, je m'interroge. En effet, à chaque situation, il réagit de la même manière : quand il s'agissait d'Ebola, il a attendu que le virus atteigne un seuil de gravité et d'expansion si important avant de s'émouvoir, sa propre survie étant en jeu. Quand la Syrie a commencé sa descente aux enfers, il a attendu que la déliquescence de ce pays s'achève pour se débarrasser d'un dictateur sans coup férir, pensant ainsi faire une bonne opération. Quand il s'est aperçu que l'affaire qu'il avait laissé pourrir tournait mal, empêtré dans ses contradictions, il a encore temporisé. On sait ce qu'il advint et comment il participa à la naissance d'un nouvel Etat fondé sur la torture, le meurtre et l'extorsion, aux visées expansionnistes. Trop tard, l'Etat DAECH avait déjà pris forme et gagnait du terrain : c'est seulement à ce moment-là, mis en danger par le flot de migrants incontrôlables et incontrôlés ainsi que par les risques de conflagration générale, qu'il a commencé à s'inquiéter. Les migrants se comptent maintenant par centaines de milliers et seront bientôt des millions. Ne parlons pas de l'Ukraine où ses atermoiements et ses propositions incohérentes ont aggravé le mal...

Dans tous les autres cas où l'homme fort a agi en prévention d'un risque hypothétique, poussé par la convoitise, son objectif était la prédation : il a toujours été excité par les puits de pétrole ou les richesses dont les autres disposaient et dont, dans sa conception, ils ne savaient que faire ou si peu qu'en les exploitant lui-même il aurait pu concourir à leur "bien-être". Ce fut le cas de l'irak. Plus tard, de la Libye, avec les mêmes intentions : démocratie et bonheur des populations locales. Il en est de même chez lui, que ce soit dans un pays où la population noire est mal traitée et n'admet plus les mauvais traitements ni la discrimination ou bien dans une autre de ces nations de l'homme fort où une population est discriminée et n'a d'autre issue, pour les plus mauvais d'entre elle, que de se lancer dans des trafics divers. Dans tous les cas, aussi loin que l'on remonte dans le temps, c'est encore l'homme fort qui a extrait, pour les exploiter, par la force ou par des appâts, de leurs lieux d'origine, toutes ces populations qui ne demandaient rien. Le but étant de les asservir soit par un esclavage subi soit par un esclavage accepté dans les tâches les plus rebutantes pour lui : il s'agissait de servir ses propres intérêts. Elles ont maintenant des descendants dont, pour certains d'entre eux, il ne sait que faire. Je n'évoquerai même pas certains Etats qui se sont créés sur un génocide et qui ont pignon sur la 46ème rue de New-York* pour lesquels on pourrait se demander où sont passées les populations autochtones. L'homme fort s'est toujours servi le premier.

Le problème, c'est qu'il est encore plus démuni chez lui : les mêmes causes ont produit les mêmes effets dans ses propres territoires. Comment? Tout simplement par un égoïsme jacobin, centralisateur par définition : la capitale est sûre d'elle même et dominatrice. Ce ne sont pas les efforts qui ont manqué pour lancer à grands frais une décentralisation qui vient encore d'être transformée et étendue : transformée et étendue par qui? Mais par le pouvoir central, bien entendu, sans véritable concertation et en en profitant, au passage, pour re-taxer les nouvelles régions en diminuant leurs ressources. Alors, qu'est-il arrivé? Au cours des décennies la poste a abandonné les villages, puis ce fut le tour d'autres administrations, de l'hôpital, des centres de santé, des écoles et enfin du dernier bistrot-épicerie-poste-contributions. Du coup, le pouvoir s'étant extrait de tous ces lieux, les méchants ont profité de cette désertification pour s'installer : lieux de transformation de la drogue, entraînements au tir avec des armes collectives, prostitution, organisation terroriste etc.. Toute une série d'emplois ont été créés : c'est même le secteur qui recrute le plus mais qui ne figure pas dans les statistiques du Pôle emploi. C'est le cas de "La Castellane" dans cette bonne ville de Marseille. Est-ce nouveau? Mais pas du tout. La situation a empiré au fil des dizaines d'années et des visites tonitruantes de nombreux premiers ministres qui n'avaient qu'un souci : retourner, après de vaines promesses, à leurs petites affaires parisiennes, de préférence en bon état physique : les élections, le pouvoir, comment le garder le plus longtemps possible, défaire ce qui a été fait, charcuter les circonscriptions électorales pour s'y incruster. Tout cela occupe les princes qui nous gouvernent pendant qu'un Etat islamique prend forme à Marseille et ailleurs dans les territoires abandonnés à leur propre sort créant des espaces de non-droit au sein du pays.

Quelles solutions aurait-il fallu mettre en oeuvre pour éviter d'abord ce processus de pourrissement et ensuite réparer et restaurer? N'est-ce pas trop tard? Ce pouvoir devrait s'y atteler sans tarder, mais sans Dieu, l'opération paraît bien compromise. D'abord pour les migrants, quelles que soient les causes de leur présence, c'est le jugement des nations. Lorsque le Fils de l'homme sera assis sur son trône de gloire, il placera les nations justes, à sa droite, et les autres à sa gauche en leur disant : "J'étais étranger et vous ne m'avez pas accueilli; nu et vous ne m'avez pas vêtu; malade et en prison et vous ne m'avez pas visité." (Matthieu 25 : 43) Ces paroles pour le manque d'amour, la plaie du monde. Et pour les nations prédatrices :"Est-ce trop peu pour vous de paître dans le bon pâturage, pour que vous fouliez de vos pieds le reste de votre pâturage, de boire une eau limpide, pour que vous troubliez le reste avec vos pieds?(Ezéchiel 34 : 18) Cette parole, pour l'égoïsme forcené des nations les plus privilégiées. Malheur à celles qui abandonnent les troupeaux qui leur sont confiés et aux bergers qui se repaissent eux-mêmes : "Les bergers ne devraient-ils pas faire paître les brebis... Vous n'avez pas fortifié celles qui étaient faibles, soigné celle qui était malade, pansé celle qui était blessée; vous n'avez pas ramené celle qui s'égarait, cherché celle qui était perdue; mais vous les avez dominées avec force et avec rigueur."(Ezéchiel 34: 4). Ce sont là les paroles qui fustigent l'attitude des nations et celle des bergers. Par laxisme, elles ont abandonné leurs responsabilités sur le plan du monde et abandonné les troupeaux que Dieu leur avait confiés. Elles doivent savoir qu'aucune parole de Dieu ne remonte vers lui sans avoir produit ses effets. Ce n'est pas en repoussant Dieu que le monde sera apaisé mais c'est au contraire dans la mise en application de sa parole et notamment de l'amour que nous devons avoir les uns pour les autres, ennemis compris.

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

* Siège de l'ONU

On pourra lire Matthieu 25 en entier. Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, dite à la Colombe.

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De la vérité...

9 Février 2015 , Rédigé par Christian BÉNINGER Publié dans #Société

Bonjour,

Rester dans le vrai, dire la vérité, pratiquer la vérité dans un univers du mensonge mondialisé devient une source de conflits voire de guerres. Ce qui fait toute la complexité des réponses habillées de sincérité : n'est-ce pas une manière de l'accomoder car, être sincère, c'est exprimer une pensée conforme à ses propres pensées mais également conforme à l'environnement. Par exemple si je dis qu'une attitude est bonne et que je le pense, je suis en accord avec moi-même, je suis donc sincère, mais est-ce pour autant que cette attitude est vraie? Chacun estime être le seul à détenir la vérité. Si elle est accolée à l'autorité, plusieurs options s'ouvrent : comment conserver le pouvoir si tout est transparent? Avec quelques travestissements, pour que ceux qui l'entendent y croient, c'est encore une manière de la déguiser, ce qui fait qu'elle devient de moins en moins vraie, si l'on peut dire. On a ainsi inventé la vérité à géométrie variable.

D'autre part, nombreux sont ceux qui prennent comme source de vérité ce qu'ils voient à la télévision ou entendent à la radio : le mensonge est spécialisé en camouflage de la vérité et même si une rectification intervient, le mal est déjà fait. Quelle est l'origine de cette confusion? Ce sont bien souvent les images montrées qui donnent l'apparence de la réalité alors que les manipulations dues à leur explication ou aux commentaires associés sont courantes. La présentation en photographies aériennes de l'équipement nucléaire de l'Irak par le représentant des USA au conseil de sécurité de l'ONU, pour en justifier l'invasion, en est l'exemple le plus éclatant. Pour défendre sa vérité au conseil, un débat violent mais diplomatique avait eu lieu entre ceux qui y croyaient et ceux qui n'y croyaient pas. Evoquer une erreur de cap ou d'orientation ou de conception conduit inévitablement à l'affrontement car celui qui détient l'autorité s'érige souvent en seul juge : la vérité se retrouve ainsi en détention. L'homme veut voir pour croire. Est-ce suffisant? Quand Thomas a revu Jésus après sa résurrection, il ne l'a pas cru. Etait-il sincère? Certes oui! Mais il a dû tout de même toucher les plaies pour croire! L'homme est ainsi.

Quand le roi en son palais promet d'inverser la courbe du chômage, est-il sincère? Evidemment oui! Est-ce la vérité? A-t-il pris toutes les mesures pour que cela se vérifie, devienne vrai? Eh bien non. Il le déclare cependant tout en sachant que les mesures proposées sont insuffisantes ou inadéquates pour résoudre le problème. Est-ce du mensonge? Quand les statistiques de la délinquance ou des incivilités sont arrangées et même truquées par le pouvoir pour démontrer qu'il est efficace, est-ce du mensonge?. Quand les sondages suivent la même doctrine, est-ce du mensonge? Cependant, l'illusion est entretenue, une vérité camouflée dans une espérance appelée par certains, "méthode Coué". Qu'est-ce que cette méthode? Décrite par Emile Coué*, psychologue et pharmacien dans son livre "La méthode Coué", il donne entre autres, l'image suivante : "Si étant malade nous nous imaginons que la guérison va se produire, celle-ci se produira si elle est possible. Si elle ne l'est pas, nous obtiendrons le maximum d'améliorations qu'il est possible d'obtenir."En quelque sorte une prophétie autoréalisatrice fondée sur l'auto-hypnose. Le monde est victime des illusionnistes car le monde préfère l'illusion à la vérité.

Il n'y a pas qu'à la cour du roi que nous pouvons entendre de telles prophéties. Les" étranges lucarnes"* en bruissent tous les jours, d'où la difficulté de dénicher la vérité dans la masse d'informations que nous recevons. Quand les banques suisses cachent l'argent de ceux qui ne veulent pas payer d'impôts, est-ce du mensonge? Quand les contribuables dissimulent leurs avoirs dans des paradis fiscaux, est-ce du mensonge? Quand le pouvoir prend son temps pour aller les débusquer, est-ce du mensonge? Sans compter les émissions de télé-réalité suivies par des millions de téléspectateurs. Sans compter la publicité...une sorte d'illusion réaliste qui ne fait qu'aiguiser l'appétit de consommation. Cette dernière n'est pas en reste dans le camouflage de la vérité sur les produits. Dans les prétoires, l'exercice est devenu un sport national et même international entre policiers, prévenus et avocats, avec parfois des "non lieu" quand le mal a été fait dans l'humiliation et la détresse. Plaider le faux pour savoir le vrai, autre manière de rechercher cette pauvre vérité.

Une autorité religieuse, le Dalai Lama, déclarait : "Il n'y a pas de religion plus grande que la vérité". A mon sens, la laïcité a dû déjà intervenir pour en effacer les contours car, de nos jours, distinguer la vérité au travers de toutes les réalités improbables que nous vivons est vraiment du domaine de l'auto-hypnose. Ce domaine aussi n'est pas exempt de mensonge. Il est même sous sa couverture angélique, aussi menteur que le reste de la société, servant des annonces spirituelles chargées de draguer des financements ou d'autres avantages, un moyen d'exercer une pression qui, quoi qu'on en pense, est d'une violence extrême. Tout lui est bon pour attirer et soit-disant sauver. Paul fustige ainsi les faux docteurs et ceux qui ont l'amour des richesses : "Si quelqu'un enseigne autrement et ne marche pas selon les saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et selon la doctrine conforme à la piété, il est enflé d'orgueil, il ne sait rien; il a la maladie des discussions et des disputes de mots. De là, naissent l'envie, la discorde, les calomnies, les mauvais soupçons, les contestations interminables d'hommes à l'esprit corrompu, privés de la vérité et qui considèrent la piété comme une source de gain." (Romains 3 : 4 et 5). Depuis des siècles la vérité a été humiliée, malaxée, torturée pour la faire entrer dans le moule de la compromission, de l'arrangement ou de la satisfaction personnelle et même assassinée. Combien de définitions ne lui a-t-on pas trouvées? Ne dit-on pas : Vérité en deçà mensonge au-delà? A chacun sa vérité...Le mensonge est la pire des maladies de l'esprit. Le mensonge est la personnification du Mal, notre plus grand accusateur.

Plus qu'un concept : une règle de vie. La vérité s'oppose au mensonge comme la lumière à l'ombre et à ce qui est caché, le blanc au noir où rien ne pousse, la réalité à l'illusion. C'est un choix souverain qui nous est laissé car nous sommes libres de vivre dans la vérité ou dans le mensonge. Dieu sait que le mensonge est la représentation diplomatique du diable parmi les hommes, c'est sa couverture. (ethymologiquement : esprit de mensonge) A une question de Thomas qui voulait savoir comment rejoindre Jésus quand il serait parti, Jésus va déclarer : "Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au père que par moi."Jean 14:6). Et plus loin :"L'esprit de vérité que le monde ne peut pas recevoir parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas..." Jean 14:17). Quel est donc cet esprit de vérité? C'est lui qui prendra la place du Christ après son départ. Mais là aussi, le monde qui s'est construit une chape de plomb, ne veut pas l'accepter ni même en entendre parler. A Pilate qui l'interrogeait, Jésus répondra : "Tu le dis, je suis roi. Voici pourquoi je suis né et voici pourquoi je suis venu dans le monde : pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute ma voix." (Jean 18:37) Voici encore les raisons qui ont poussé l'homme à se débarrasser de la vérité, en l'assassinant. Trop encombrante, encore plus de nos jours, par les exemples cités plus haut qui ne représentent qu'un petit inventaire des pratiques de ce monde. Le diable s'est aussi mondialisé. Et Paul , de manière très explicite, nous donne la conclusion de ce refus de recevoir l'Ambassadeur de Christ : "C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté, selon les convoitises de leurs coeurs, en sorte qu'ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps; eux qui ont remplacé la vérité de Dieu par le mensonge et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen." (Romains 1 : 25-26). Et Jean écrira, c'est ce que je rappelle : "Je vous ai écrit, non parce que vous ne savez pas l vérité, mais parce que vous la savez, et qu'aucun mensonge ne vient de la vérité." (Jean 2 : 21).

Ce n'est pas autre chose mais c'est tout. Le bonheur n'est pas dans ce que l'on fait mais dans ce que l'on est. Trouver le chemin, la vérité et la vie...n'est même pas un exploit. Nous l'avons reçu gratuitement !

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

* Les étranges lucarnes : écrans de télévision, d'ordinateurs et autres.

Les citations sont extraites de la bible Louis Segond révisée, dite à la Colombe.

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