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Une sentinelle à la brèche.

actualite chretienne

REVENONS AUX FONDAMENTAUX.

24 Mars 2020 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Christianisme, #Actualité, #Actualité chrétienne

 Même avec l’impression d’enfoncer une porte béante, je crois, comme les économistes des nations, que plus rien ne sera comme avant. Cet épisode viral est un bon prétexte de changement de nos habitudes quand on voit l’état de l’Eglise où s’abat un bric à brac apocalyptique dont, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il émane d’éminences patentées qui paraissent n’avoir rien compris à l’affaire mais qui, dans le souci de ne rien laisser perdre, jouent sur la peur des événements à venir pensant ramener dans leurs filets encore plus de clients. Elles ont déjà la réponse : Il nous faut annoncer l’évangile! Du haut de la chaire? Tiens donc? N’est-ce pas le travail des évangélistes? Dans les faits, beaucoup évangélisent  pour leur propre chapelle.

A l’évidence, l’Eglise est dans un drôle d’état De nombreuses assemblées sont devenues des entreprises. Plus les fidèles sont nombreux, plus les recettes grossissent et plus ces gestionnaires spirituels, justifiant leurs charges, éblouissent leurs ouailles : spectacles son et lumières avec sonorisations « hi tech » hyperdéveloppées, projections sur grand écran et diffusion concomitante  sur internet. L’immatériel n’est que du matériel et vient d’en bas, le spirituel vient d’en haut. Les « fidèles » ploient sous l’autorité de leurs conducteurs.Pourtant, « Soumettez-vous les uns aux autres avec humilité, douceur, vous efforçant de vous supporter les uns les autres avec amour. »(Ephésiens) L’inconvénient de tous ces excès de matériel c’est que les pierres vivantes sensées constituer l’épouse de Christ sont de plus en plus rares ce qui a fait dire à Jésus qui le savait déjà : »Quand le fils de l’homme reviendra, trouvera-t-il encore la foi? » En effet, les fidèles s’attachent plus aux hommes et aux techniques qu’à la saine doctrine.

Je ne reste qu’un observateur, je ne revendique rien, je ne suis ni de Paul ni d’Apollos, qu’un journaliste comme disait avec mépris une de ces éminences. Il est arrivé qu’on me reprochât le bric à brac dénoncé en parlant de repentance et d’union dans ces temps difficiles. Pour la repentance, une nécessité, pour l’union , une autre affaire au milieu de toutes ces dénominations construites sous la loi des hommes et qui infestent les pierres vivantes : mennonites, anabaptistes, luthériens, calvinistes, luthériens réformés, adventistes, témoins de Jéhova, églises du Christ, église du plein évangile, pentecôtistes, pour la plupart rassemblées en fédérations puis en conseils nationaux, sans oublier les catholiques qui paraissent être les plus unis, encore que... Le mariage entre personnes du même sexe, la pédophilie, le fossé entre clercs et laïcs...Ceci pour la France.  Il ne m’appartient ni de critiquer ni de juger, c’est un constat. Je ne doute pas qu’à l’origine de tous ces regroupements il y ait eu quelque révélation ou un « réveil ». Tous ont été récupérés et un enseignement qui était mouvement est devenu institution placée sous la loi républicaine. Ils disposent alors de bureaux, de conseils d’administration, de présidents, de secrétaires, de salariés, (pasteurs compris)de comptables et même d’experts comptables selon le volume financier à traiter. Ils doivent rendre des comptes à l’administration. ils en ont fait une religion. Quand tout est si bien organisé, le Saint-Esprit s’en va. C’est pourquoi, quand on arrive dans une ville et qu’on demande où est telle ou telle église, c’est un bâtiment qui est désigné.  

Il est évident que pour gérer un tel ensemble il faut des hommes capables dans un méli-mélo où le matériel et le spirituel sont tellement imbriqués. Et on arrive aux formations dans des facultés théologico-philosophiques ou il y a même des cours de psychologie voire de gestion. Seulement, nombre de ces établissements dispensent des formations qui ressemblent à l’état global de l’Eglise selon les orientations ou les tendances diverses et variées  de chacun des fondateurs. Ces formations sont un véritable investissement financier afin de obtenir le sésame permettant de pratiquer un boulot où la fonction devient un titre. Au lieu de untel pasteur on pourra dire ou écrire pasteur untel adoubé, au vu des diplômes et de ses envies par une fédération ou un conseil national. Il est remarquable de noter que ces « pasteurs » sont mutés comme des fonctionnaires ce qui paraît bien surprenant.

 Il est certain qu’apôtres et docteurs ne courent plus les rues et que les doctrines sont laissées à tout vent. Quand aux évangélistes, ils sont devenus bien rares comme le don de guérison attaché à leur onction. Il est, d’autre part, évident que les écritures se suffisent à elles mêmes et si nous devions considérer un exégète, la palme revient à Paul, l’avorton, qui a reçu directement de Jésus-Christ la révélation de l’Eglise, mystère caché de tout temps.

Effectivement, le tableau est bien sombre et la colère de Dieu ne peut que s’enflammer en attendant la repentance par la sortie de ces voies de traverse, bien larges et si bien sonorisées. C’est pourquoi il paraît nécessaire de revenir aux fondamentaux : les assemblées de quartier pour la proximité ou de village, tous les frères et sœurs se connaissent. La réunion de ces assemblées de temps en temps pour un message doctrinal,  constituant ainsi une église locale qui ne soit ni de Paul ni d’Apollos. Cela n’empêchera ni les Ananias ni les Saphira de s’insinuer parmi les frères et sœurs, mais ils ne pourront pas survivre au milieu des justes. Quant au berger, frère chargé de l’exhortation, son rôle pourrait consister en participation aux réunions, au partage de la Sainte Cène, à l’organisation des baptêmes ou ou encore à visites à des frères et sœurs de la ville pour réconforter et restaurer les plus faibles, comme Paul le faisait déjà. L’épître aux éphésiens est l’épître principale de l’église. On m’opposera sans doute que la société a évolué, cependant les écritures sont de tous les temps et de tous les lieux. Et si nous n’avons pas reçu la foi par grâce, à quoi bon s’acharner. Il ne reste qu’à prier et à la demander avec ferveur et constance. Notre sac de voyage doit être prêt depuis que nous demandons au Seigneur que son règne vienne. Ces pistes n’ont qu’une valeur indicative. Je redoute cependant que lorsque le 19 sera évacué tout redevienne comme avant en attendant le numéro 20. La foi d’aujourd’hui nous fait oublier que Dieu est souverain et que nous devons rechercher sa volonté. Si c’était un jugement, il ne nous resterait qu’à le subir en nous repentant et en nous humiliant, en nous examinant, au fond de nous-mêmes, sans concessions. Il n’y a pas d’autre recette miracle en attendant.(Esaïe 26:20-21)

Cependant, il existe des exceptions et il arrive que le Saint-Eprit nous fasse rencontrer des frères et soeurs d’exception dans l’exhortation, comme des perles rares, que nous aurions bien envie de garder pour nous. Mais ils doivent poursuivre leur route pour que d’autres puissent en bénéficier aussi et grandir spirituellement. Nous ne pouvons que rester dans l’espérance des choses à venir.

N.B. : Inutile de faire de grosses provisions, si la tribulation doit encore durer des mois elles risqueraient de périmer et si le départ est avancé, nous ne pourrions pas les emporter où nous allons. 

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende.

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La patience

27 Mai 2014 , Rédigé par Zoulousierra Publié dans #Actualité chrétienne

Bonjour,

Les progrès technologiques, notamment dans le domaine de l'informatique et de la téléphonie, nous ont habitués à communiquer instantanément, à recevoir des photos, des messages, à passer des commandes et à les recevoir sans délai et même à connaître notre position en temps réel sur cette terre. Cette information instantanée est devenue "vitale".

Ainsi, si un obstacle, panne de téléphone, de réseau ou d'informatique, venait à nous priver de cette relation instantanée nous devenons impatients et allons mettre en branle tous les moyens possibles pour récupérer cette capacité à être en relation avec le monde, ce qui en soi n'est pas mauvais mais démontre notre nature. Certains usagers en arrivent à la violence et menacent les'opérateurs de les quitter pour la concurrence. D'autres ne supportent pas que les personnes qu'ils appellent ne répondent pas ou ne soient pas disponibles pour eux, à l'instant. D'autres encore font éclater leur colère en criant des : "Mais t'es où? T'es où?" répétés à l'infini. Cette pratique qui surprend parfois dans sa violence, paraît normale voire anodine. Elle pénètre l'univers à un point tel qu'elle devient le prolongement du quotidien. Ils ne soufrent plus ni retard ni délai. En fait, tous redoutent" l'excommunication".

Les chrétiens n'échappent pas à cet environnement. Imprégnés par cette technologie dans laquelle ils baignent, ils ont la même réaction quand ils s'adressent au Seigneur. Ils réclament la même rapidité de réponse dans le traitement et l'exaucement de leurs prières.

Lorsqu'ils pensent que la réponse ne viendra plus, ils baissent les bras et ils se laissent aller au fatalisme. Après avoir accumulé les non-réponses, inaudibles, incalculables tant elles sont nombreuses, ils finissent par s'interroger. Alors le doute, la lassitude s'installent : "Ma prière n'était pas bien faite, je n'ai pas prié avec suffisamment d'insistance, peut-être y-a-t-il un péché qui empêche le Seigneur d'agir?" "Si tu voulais bien répondre à mes prières, ma foi en serait fortifiée et je te rendrai gloire."

Et l'envie d'agir les reprend et donc de changer d'assemblée ou de pasteur éventuellement. Dieu n'est pas un opérateur de téléphonie.

En fait, le Seigneur veut nous faire comprendre que ce n'est pas la réponse à nos prières qui est importante, c'est l'attente de cette réponse. La patience et l'attente. Le résultat de nos prières ne nous appartient pas.

En effet, le but subtil de Satan c'est de nous faire croire le contraire, c'est de nous pousser à agir par nous-mêmes, donc à manifester notre impatience et de nous faire manquer notre place auprès du Seigneur. La lassitude... Nous ne supportons ni la contrariété. ni les délais. Nous nous épuisons à marcher selon notre volonté, selon la chair. L'impatience fait le lit de l'orgueil!

Etre patient c'est supporter l'adversité, c'est souffrir en attendant que Dieu se manifeste tout en gardant la foi. Nous savons qu'il nous répondra, comme il l'a dit à plusieurs reprises tout au long de sa Parole.

Bonne journée.

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