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Une sentinelle à la brèche.

Des armes d'en bas...

26 Juin 2016 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion

Bonjour,

qu'importent les chemins parcourus, qu'importent les situations aussi denses et diverses soient-elles les unes que les autres, nous nous retournons sur des événements insaisissables dont nous constatons qu'ils étaient vains en regard des éclairages des Ecritures. "Vanité des vanités, tout est vanité" proclamait l'Ecclésiaste. Confrontés à des pillages, à des situations de guerre ou à des inondations ou encore un incendie où toutes les couches accumulées de notre passé s'évanouissent, nous perdons nos repères. C'est souvent parce que nous n'avons pas été attentifs. A la première contrariété, critique directe ou indirecte, notre première attitude est de réagir avec nos propres forces, généralement à chaud, comme un matamore. Parfois même certains se serviront d'un verset biblique qui leur sert de pilori, comme si les Ecritures étaient des outils de condamnation à la portée de l'homme.

La lutte n'est pas directe, mais le diable est tellement rusé qu'il nous rira au nez nous disant : " Laisse-moi faire, je vais te montrer!" Tu n'as besoin de personne pour avancer et surtout ne te laisse pas marcher sur les pieds." En fait, ne comptant que sur nous-mêmes, nous gravissons les échelons en montrant ce que nous sommes capables de faire, comme ces pharisiens aveuglés par leurs capacités que le système leur avait procurées, au besoin en écharpant ceux qui se trouvent sur notre chemin. Nos prières dérisoires que nous balbutions sont des armes dérisoires que nous prononçons comme des mots magiques au cours d'une sorte de rituel incantatoire. Nous n'avons pas été attentifs : "En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les paîens, qui s'imaginent, qu'à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous ne le Lui demandiez." (Matthieu 6 : 7-8) Notre croissance spirituelle ne dépend ni des bâtiments ni des dénominations ni des doctrines ni des organisations humaines.

Ni notre raison ni notre intelligence ne peuvent nous aider dans nos combats spirituels, l'orgueil ne nous amène qu'en enfer; le jugement et la lapidation des autres ne sont pas une méthode pour conduire au ciel car, par ces moyens, le risque, c'est que le feu du ciel se transforme en feu de jugement. Ni les armes d'en bas, ni les incantations ne nous serviront de rien dans nos combats spirituels et dans les tempêtes que nous aurons à traverser. Au contraire, levons nos yeux vers le ciel, efforçons-nous d'accomplir la volonté du Père sur la terre. Nous n'avons pas à redouter la solitude car nous avons l'assurance d'être accompagnés par Christ, dans les bons comme dans les mauvais jours. "Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. (Matthieu 28 : 20) Ayons la conviction que nous sommes pécheurs, notre repentir et notre humiliation sont suffisants pour nous donner accès au pardon. Grâce à cette conviction, nous changeons d'angle et nous verrons les choses, avec le recours du Saint-Esprit, sous l'angle de Christ en nous demandant : Que ferait-il à ma place? Soyons attentifs et utilisons les armes d'en haut !

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

NDLR : Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, version dite à La Colombe.

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De l'amalgame...

16 Juin 2016 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion

ou des gens de Bérée.

Bonjour,

nombreux sont ceux qui ont, sous la couverture d'un verset biblique, toujours avéré, des commentaires ou des explications qui n'ont rien à voir avec le sens profond de la Partole. Ce sont généralement des versets isolés de leur contexte dont on se sert pour vider ses propres querelles et du même coup, pour avertir ceux qui ont tendance à avaler l'appât, le hameçon, le fil et même la canne à pêche qui devient, excusez le calembour, la canne à péché. Pour ces derniers, il s'agit de les retenir. J'entends souvent parler des gens de Bérée qui vérifiaient que les exhortations et les prédications de Paul étaient toujours fondées sur la Torah. Qui étaient donc ces juifs de Bérée et où se trouve cette ville? "Ceux-ci avaient de meilleurs sentiments(les gens de Bérée) que ceux de Théssalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement et ils examinaient chaque jour les Écritures pour voir si ce qu'on leur disait était exact." (Actes 17 : 11)

Bérée est une ville de Macédoine où Paul et Silas ont séjourné quelque temps (au cours du deuxième voyage missionnaire de Paul) pour établir une communauté chrétienne. Les premiers qui devinrent chrétiens étaient des juifs et des grecs aisés. Paul annonçait l'évangile comme l'accomplissement des écritures; c'est pourquoi les juifs de Bérée vérifiaient dans la Thora si les références ainsi que les prophéties dont parlait Paul étaient exactes. Il n'y avait pas, à cette époque-là de livres et l'évangile lui même n'était diffusé qu'oralement. C'était ce à quoi se consacraient essentiellement les apôtres. Il est à noter également que les Ecritures n'étaient pas découpées comme elles le sont actuellement * et qu'il fallait donc rechercher où se trouvait la prophétie citée dans l'un ou l'autre livre de la bible. Cet exemple illustre bien l'idée que ce qui a été écrit dans les textes sacrés est une chose, leur interprétation en est une autre. C'est pourquoi Paul dira : les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes. La parole qui vient des Écritures est aisément vérifiable, son interprétation n'est pas forcément la bonne. Elle doit être vérifiée à tout moment en regard d'autres versets. Mais, dans certaines assemblées, les fidèles trop craintifs ou trop naïfs avalent tout comme venant de Dieu et ce d'autant plus qu'ils n'osent même pas poser de questions tant ils ont peur de se faire rabrouer. En agissant ainsi, nous faisons le lit des dérives et des faux prophètes et du même coup nous devenons le terreau de leurs déviations.

L'amalgame est ce drôle de mélange entre les écritures et la parole des hommes qui risque, à terme, de discréditer la parole de Dieu. En fait, cette manière de mixer ces deux points de vue conduit à la confusion. Ainsi on finit par se fâcher pour une histoire de ricin et par vouloir détruire des gens qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche. "Et l'Eternel dit : Toi tu as pitié du ricin qui ne t'a coûté aucune peine et que tu n'as pas fait grandir, qui est né dans une nuit et qui a péri dans une nuit. Et moi, je n'aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle se trouvent plus de cent vingt mille êtres humains qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, et des bêtes en grand nombre ! (Jonas 4 : 10-11) Même Dieu aurait pitié de "tous ces traîtres et ces injustes" compte tenu de leur état d'incompréhension des choses divines. On ne tire pas sur les ambulances. C'est en tout cas le raisonnement que je tiendrai, non que je me sente au dessus des accusateurs mais surtout parce que j'irai vérifier les propos des hommes, quels que soient leurs fonctions ou leurs titres. Amalgame, confusion et séduction, tout cet ensemble conduit à élaborer des stratégies et, par glissement progressif, à s'engager dans les mensonges, ou les non-vérités, prétextes aux recettes spirituelles imaginaires : "le diabolo", comme diraient les italiens, a un excellent levier. Le grand accusateur va susciter une "Jézabel" aux songes redoutables, des prévaricateurs, amener des relents de franc-maçonnerie, en fait pousser au désordre pour atteindre le but ultime : la destruction.

On imagine les trésors de stratégies, de ruses, de séductions : mais au fait, de qui procèdent-elles? Tout cela aboutit au mépris total de ceux qui, devenus infréquentables, ne font plus partie des cohortes d'hyper-chrétiens. Il est vrai, comme je l'ai déjà dit, que les haines entre chrétiens sont les plus tenaces et les plus incompréhensibles. Elles ont souvent abouti, par le passé, à des massacres partagés. Alors, agissons comme les gens de Bérée, cessons d'avaler tout ce qui nous est dit, sans vérifier et, s'il advenait qu'un message ne soit pas un message d'amour, c'est que la parole de Christ n'est pas comprise et que sa vie, sa mort et sa résurrection n'ont servi à rien. Campons dans le domaine spirituel car nous ne sommes pas dans une organisation militaire. Cela éviterait de nombreuses luttes pour le pouvoir temporel, à mes yeux fratricides et inutiles. Il n'y a qu'une recette : "Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. A ceci, tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. (Jean 13 : 34-35) En dehors de ce commandement, point de salut.

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, version dite à La Colombe.

* Le découpage et la numérotation des chapitres et des versets ne date que de la fin du 19ème siècle.

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Des bergeries et du bon berger...(Suite)

2 Juin 2016 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion

Bonjour,

Déjà dans le passé, le Seigneur s'est plaint à plusieurs reprises des bergers à qui il avait confié son troupeau, dans les mêmes termes. C'est pourquoi il annonce, par la bouche de son prophète, ce qu'il fera contre les mauvais bergers. "Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel : Malheur aux bergers d'Israël qui se repaissaient eux-mêmes! Les bergers ne devaient-ils pas faire paître les brebis? "(Ezéchiel 34:2) et comment il restaurera ses brebis en les prenant lui-même en charge en tant que Christ, le bon berger. (Ezéchiel 34: 11) C'est lui-même qui s'en occupera car il a bien vu les dégâts commis par les faux bergers. En effet, les mauvais pâturages sont la cause de la dispersion des brebis car ils n'ont pas fait leur travail. Les mauvais pâturages, ce sont les détournements de sa parole, par eux-mêmes, à leur propre profit. Ainsi, il annonce la venue de Christ, de la descendance de David, selon la promesse :"J'établirai sur eux un seul berger qui les fera paître, mon serviteur David, il les fera paître, il sera leur berger. " (Ezéchiel 34 : 23)

L'Eternel écrit ainsi, à partir du verset 11 (Ezéchiel 34 : 11 à 37) une véritable feuille de route qui, par son environnement même, porte le "Bon berger" à la vigilance contre les prédateurs ou encore les petits accidents qui peuvent survenir au troupeau : blessures, morsures de serpents... Il se déplace alors et va vers la brebis blessée. Pour bien accomplir sa mission, il cherche toujours un lieu surélevé où il se poste pour que son regard embrasse l'ensemble du troupeau, son Eglise*. Si l'une des brebis s'éloigne trop, il sait bien qu'elle court un danger. Il n'attend pas que la situation dégénère. En cas d'attaque : il se porte au devant du péril, il utilisera sa fronde ou son bâton. C'est son travail : veiller sur les brebis qu'on lui a confiées, pour qu'il ne s'en perde pas une seule, veiller sur leur état de santé et les soigner quand cela est nécessaire. Il les mène dehors et les ramène toutes, bien grasses et en bonne forme dans leur bergerie après une bonne pâture, bien nourrissante, les Ecritures, car sa responsabilité est engagée devant le propriétaire du troupeau, le Père éternel. C'est à Lui qu'il doit les ramener.

Le berger donne sa vie pour ses brebis, ne se cache pas au milieu d'elles en cas d'attaque de loups. Il ne les fait pas marcher devant lui pour qu'elles le préviennent du danger ou qu'elles l'écartent. Le déminage n'est pas dans leurs attributions. C'est le monde à l'envers ! C'est que ces loups ravisseurs se sont revêtus d'une peau de brebis. Ils enseignent les écritures mais ne les appliquent pas eux-mêmes, habités qu'ils sont par l'hypocrisie et le mensonge; ils se font servir et exercent sur elles fascination, séduction et oppression. Certains, par lâcheté, laissent pourrir les situations en n'intervenant pas, se contentant de dire : Je ne savais pas, je n'ai pas entendu, je n'ai pas vu, ce n'est pas moi qui suis en cause. Comme les trois petits singes de la fable. Belle défense ! Pendant ce temps, les loups ravagent le pays.

Quelques unes ne suivront pas les faux bergers car elles auront pu discerner les dérives à cause des témoignages mauvais qui percent sous le masque. Les mercenaires, aveugles et sourds, ne savent pas que ce sont des brebis : ils croient que ce sont des loups et du même coup, s'enfoncent dans le mensonge croyant ainsi partager, sans risque, leurs mauvaises pensées. La plupart, subjuguées par l'homme, les suivent. Pour d'autres, Il est vrai que la vie d'une brebis au milieu de ce désert spirituel est difficile voire insupportable. C'est pourquoi elles attendent alors, avec patience, le signal du Saint-Esprit : la voix du Bon berger qu'elles reconnaîtront quand il les appellera par leur nom. D'autres enfin, victimes de l'abandon, s'éloignent, s'égarent et deviennent la proie de tous les animaux. Car le mercenaire n'est pas berger, il fait fonction, c'est à dire qu'il en a le titre mais ne fait pas l'oeuvre que Dieu lui a commandée. A-t-on déjà vu des brebis courir après les bergers quand elles sont perdues? Même avec les moyens modernes de communication, cela n'existe pas!

Au contraire, le Bon berger n'a de cesse que ramener son troupeau au complet, dans les réjouissances : "Qu'en pensez-vous? Si un homme a cent brebis et que l'une d'elle s'égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt dix-neuf autres sur les montagnes pour aller chercher celle qui s'est égarée? Et, s'il parvient à la retrouver, en vérité je vous le dis, il s'en réjouit plus que pour les 99 qui ne se sont pas égarées." (Matthieu 18 : 12-13) Il est impossible de croire ceux qui ne font pas les oeuvres du Père, telles qu'il les a définies et qui se désintéressent de ceux qui s'égarent. C'est pourquoi il faut implorer le Seigneur pour qu'il nous donne ce don de discernement, indispensable dans le monde dans lequel nous vivons.

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

NDLR : Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, version dite à La Colombe.

On pourra méditer Zacharie 10 et 11 et Ezéchiel 34 et 35.

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