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Une sentinelle à la brèche.

religion

S'emparer de Dieu (8)...

10 Octobre 2016 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion

De la forteresse assiégée...

Bonjour,

Si la forteresse protège, elle n'est pas une bonne chose car l'enfermement, le confinement, permettent à l'homme de s'emparer d'un pouvoir discrétionnaire et du même coup, empêchent le passage de la lumière. Les fidèles finissent par se croire assiégés et rejetés par le monde qui les entoure, monde mauvais par proclamation et définition. Effectivement, enfermés dans ce lieu fortifié, nous nous sentons bien entre nous : nous prions ensemble, nous mangeons ensemble, nous nous déplaçons ensemble, nous nous recevons ensemble les uns les autres et nous avons toujours autant de plaisir à nous retrouver. Nous choisissons nos conjoints parmi nous pour éviter les interférences extérieures. Jamais nous nous engagerions avec une personne sans le feu vert de nos responsables. Eux, communiqiuent mieux que nous avec le Très Haut car leurs prières sont plus efficaces. Certains même, déjà baptisés par immersion demandent à être rebaptisés pour être sûrs d'avoir le bon baptême. Nous veillons à ce qu'il n'y ait aucune critique de nos bergers et nous sommes prêts à partir au combat contre les méchants qui leur veulent du mal. En tout cas nous ne devons plus les fréquenter ni même les saluer : dès qu'ils ont passé la poterne nous avons relevé le pont levis et baissé la herse. Ils ont perdu la foi ! Plus de contacts.

Quant aux loups, ils sont contents de vivre, eux aussi, avec nous. Nous les connaissons et ils nous connaissent et il est hors de question de les chasser, cela leur ferait de la peine. En un mot, nous sommes à l'abri dans cette forteresse : le monde est tellement méchant et tellement jaloux de la manière dont nous vivons notre foi parfaite. Autour de nous c'est le désert ! Si nous devons déménager pour des raisons familiales ou professionnelles, nous appelons toujours nos conducteurs pour qu'ils viennent à notre secours spirituel, car véritables brebis en danger, nous nous sentons seuls au milieu des loups. En effet, nous ne trouvons jamais une assemblée, comme la nôtre, où trouver le repos de la parole de Dieu, où que nous allions dans le monde. Les loups ne sont plus les mêmes, ceux-là on ne les connaît pas. Sans compter toutes ces dénominations diverses où nous ne savons même pas ce qu'ils enseignent. Nous étions prévenus : ils sont tous faux. Et pour nous éviter la perdition, les responsables viennent souvent nous voir car ils nous aiment. Nous pouvons heureusement suivre par internet leurs prédications entre deux visites. C'est pourquoi si une nouvelle assemblée fille doit être créée, quel qu'en soit le lieu, nous détachons un de nos frères pour la lancer sous leur autorité.

Sombre tableau ! le problème c'est qu'il n'y a plus de lévites et que le temple s'est déplacé. Ce n'est plus un temple de pierre qui n'éprouve rien par lui-même. Ainsi, organisée d'une manière humaine, l'assemblée/bâtiment reste ancrée dans l'humanité de l'homme et donc soumise à toutes les tensions et toutes les convoitises alors qu'elle n'est qu'un lieu de rencontres, éphémère par nature, statique, en opposition à la mobilité préconisée par Jésus : "Allez dans le monde entier et prêchez la bonne nouvelle à toute la création!"(Marc 16 : 15) En fait nous sommes devenus un temple spirituel, individuel où le Saint-Esprit est présent pour assurer sa stabilité par la permanence de la vérité. C'est un lieu ouvert à la parole de Dieu qui tombe, comme la pluie, pour irriguer notre foi. "Ne savez-vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et vous n'êtes pas à vous mêmes? Car vous avez été rachetés un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu. (1 Corinthiens 6 : 19-20) C'est une évangélisation ambulatoire qu'il nous faut suivre et laisser le Saint-Esprit mettre en oeuvre les rencontres avec ceux qu'il est utile, pour la gloire de Dieu, de rencontrer, quelles que soient les difficultés."C'est pourquoi je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme des serpents et simples comme des colombes." (Matthieu 10 : 16)

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende.

Bonne journée !

A suivre...

NDLR : Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, version dite à La Colombe.

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S'emparer de Dieu...(7)

27 Septembre 2016 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion

Du bric à brac...

Bonjour,

l'Eglise n'est pas un camp d'entraînement militarisé, ce n'est pas un lieu de délibérations et d'anathèmes et c'est encore moins un lieu où les querelles peuvent être vidées, comme des poubelles, à coups de versets dans un bric à brac total d'explications empilées comme les couches d'un millefeuille. Quand j'évoque l'Eglise, il s'agit bien de l'Eglise locale qui regroupe l'ensemble des chrétiens d'une ville et non les assemblées à dénominations diverses et variées qui s'attribuent le nom d'églises. Cependant, dans beaucoup d'entre elles, certains adeptes se retrouvent en situation de camp retranché imaginant que le monde entier les rejette à cause de leur foi. Ce n'est pas le sujet. Il s'agit ici d'évoquer le bric à brac des enseignements.

Tout d'abord, cette affirmation :"Au ciel il y aura des chrétiens qui cireront nos chaussures!" Affirmation reprise publiquement par les thuriféraires. Savent-ils ce qu'ils disent. Personne pour relever ces propos mais des rires emplis de la satisfaction de se trouver parmi ceux qui vont, à coup sûr, se faire cirer les pompes au paradis. Le peuple élu parmi les élus. Les hyper-chrétiens, en quelque sorte.

Au détour d'une des adresses matinales, je m'interroge sur la comparaison entre ce qui est caché et ce qui est ignoré. En effet, s'il est dit "Nul n'est censé ignorer la loi" est-ce que, si j'ignore qu'une voie est interdite à la circulation, m'est-il, pour autant, permis d'y circuler? Sur le plan de la loi, le Seigneur nous dit :" Mon peuple périt parce qu'il lui manque la connaissance." Où doit se situer notre chemin : ignorance de la connaissance? La réponse est non. Ignorance de ce qui est caché? Communication impossible puisque cela n'a pas de sens. Alors que faire sinon s'en remettre au Saint-Esprit?

Cependant la connaissance dont il s'agit dans ce verset n'a aucun rapport avec les connaissances acquises par des études ou celles des panneaux de signalisation d'un conducteur au comportement erratique. Il s'agit bien de la connaissance de Dieu, de cette connaissance synonyme de sagesse qui nous permet de faire le plein des fleuves d'eau vive qu'il assure pouvoir nous donner, quand nous sommes prêts à les recevoir. S'il ne s'agissait que de connaissances humaines livresques, les recalés du bac n'auraient aucun avenir dans le royaume de Dieu. Il nous faut être vigilants sur les mélanges entre ce qui est de l'esprit et ce qui est de la chair. " Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l'Esprit est esprit." (Jean 3 : 6) Quand cet amalgame, produit par la nature charnelle de l'homme, prend le pas sur l'Esprit, la dérive est enclenchée parce que les références scripturaires données sont dénaturées.

Du même coup, la compréhension de versets est entachée de divagations charnelles et d'allégations : on en arrive ainsi à craindre le diable, au lieu de craindre Dieu ou à croire que la bible nous préservera de l'enfer. Ainsi " Venez à moi vous qui êtes chargés et fatigués, je vous donnerai du repos!" (Mat 11-28) Cet appel à nous rapprocher de Jésus n'a pas pour cause nos fatigues physiques et terrestres. Jésus a voulu mettre l'accent sur le seul recours qu'il représente quand nous éprouvons ce harassement spirituel, cette fatigue de l'âme causées par ce monde en perdition, par l'état de son Eglise. par nos propres péchés et de voir le péché grandir, notamment le mensonge - car en fait ceux qui mentent savent qu'ils mentent - véritable arme de destruction spirituelle, Il s'agit d'un véritable appel, d'un signal de rapprochement et de la nécessité d'une plongée dans les écritures capables de nous éclairer. Quand Jésus dit "venez à moi" cela ne signifie pas du tout venez à une dénomination, à une assemblée, à un homme. C'est un appel à venir à lui sans intermédiaire, lui seul étant la voie d'accès au Père.

Ces versets sortis de leur contexte sont comme autant de maillons invisibles qui forment une sorte de chaîne où la parole de Dieu, incarcérée, perd toute efficacité. Nous sommes alors confrontés à une véritable perversion. Mais comment sortir de cet enchaînement sans la capacité de discernement, c'est à dire la capacité de démêler le vrai du presque vrai, pas tout à fait faux, de stopper les prémices d'une dérive? La récupération sera d'autant plus difficile que le bain dans cet environnement délétère aura été plus long. C'est cette capacité de discernement qui est battue en brèche dans ce non-dit à cause du silence qui s'impose sur ceux qui écoutent de telles explications sans pouvoir poser les questions nécessaires à une clarification indispensable. C'est pourquoi j'évoquais le champ d'entraînement militaire où la hiérarchie est tellement pesante que les bons soldats, croyant aller à un vrai combat, vont tranquillement rater le royaume, en toute quiétude : "Dormez bien-aimés, nous veillons et ne posez pas de questions car les interrogations font le lit insupportable de la critique!" Si Jésus a été critiqué et s'il a tellement souffert, cela a-t-il diminué la force de son amour pour ceux qui avaient agi ainsi? Les anathèmes fleurissent dans leurs bouches pour garder captives les pauvres brebis prises au piège car le berger les a chargées de le défendre. Quelle fut la réaction de Jésus lorsque Pierre sortit son épée et trancha l'oreille d'un de ceux qui étaient venus l'arrêter? "Remets ton épée à sa place car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée" (Matthieu 26 : 52) Et jésus, par un geste d'amour, remit l'oreille droite tranchée en place et guérit le serviteur.

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende!

Bonne journée !

N.B. : Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, version dite A la colombe.

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De la technique...

23 Juillet 2016 , Rédigé par Christian BÉNINGER Publié dans #Religion

De la technique au service du Seigneur...

Bonjour,

La technique dans les affaires qui nous occupent ce sont les moyens humains que l'homme met en place pour répondre à un appel de Dieu, c'est à dire qu'il transpose l'instruction divine en un mécanisme - dont l'efficacité est certaine à ses yeux - permettant de répondre encore mieux aux attentes du Seigneur. Eh bien, non seulement cela n'est pas correct mais encore Dieu n'aime pas cela du tout. Et comment ferions-nous pour être meilleurs que Lui? L'exemple le plus frappant se trouve dans la bible. Durant l'Exode, les hébreux se sont trouvé confrontés à la soif, pour eux-mêmes et pour leur bétail. Alors, ne voyant aucune solution à ce problème, Moïse a imploré Dieu qui lui a donné des instructions : "L'Eternel dit à Moïse : Passe devant le peuple et prends avec toi les anciens d'Israël : prends aussi dans ta main ton bâton avec lequel tu as frappé le Nil et tu t'avanceras. Me voici, je me tiens devant toi sur le rocher en Horeb, tu frapperas le rocher, il en sortira de l'eau et le peuple boira. Moïse fit ainsi aux yeux des anciens d'Israël. (Exode 17 : 4 à 6). L'eau jaillit et le peuple fut satisfait. Plus de trente cinq ans plus tard, la même situation se produisit et le peuple récriminait. Alors Moïse retourna vers Dieu. "L'Eternel parla à Moïse et dit : Prends le bâton et assemble la communauté, toi et ton frère Aaron. Vous parlerez au rocher et il donnera ses eaux; tu feras sortir pour eux de l'eau du rocher et tu abreuveras la communauté et le bétail; (Nombres 7 à 13). Mais au lieu de parler au rocher, Moîse frappa le rocher, pensant que cette technique était plus sûre : une désobéissance caractérisée aux yeux de Dieu. La sanction fut immédiate. Il y a d'autres cas, notamment Balam...

Il est vrai que notre monde vit sous l'emprise des techniques diverses de communication auxquelles nous participons et dans lesquelles nous sommes tentés de rechercher les meilleures réponses à notre vague à l'âme. Le Seigneur permet tout ce foisonnement d'images, de chants, de prédications, foisonnement transformé en véritable jungle, qui contribue à renforcer les écailles de tous les consommateurs. Depuis que le voile a été déchiré, tout chrétien a accès au Saint des saints muni du viatique du sacrifice de Jésus. Cette autorisation ne donne aucune prérogative; au contraire, la charge est aussi immense que lourde et le seul moyen de pouvoir y demeurer est de s'équiper des attributs de la parole de Dieu. Par la porte ainsi ouverte, nombreux sont ceux qui croient que tout leur est possible, et notamment de parler en Son nom, habités par quelques reconnaissances voire des connaissances. Hélas, cela ne suffit pas et quelque étude biblique que ce soit n'autorise en rien cette prise de parole. D'autre part, exposer la parole de Dieu n'est pas non plus une démangeaison, c'est une mise en bouche d'une nourriture unique qui remplit le corps l'âme et l'esprit, mais d'abord l'esprit, le sien d'abord, celui des autres ensuite, par débordement en quelque sorte. Ce n'est pas non plus ni un exercice formel et encore moins formaté. Alors qu'est-ce, à la fin, demanderez-vous? C'est un acte d'humilité d'abord, une prise de conscience de la responsabilité écrasante de ce qui va sortir de notre bouche. En effet, ce n'est pas nous que nous engageons vis à vis des autres et quel qu'en soit le nombre, c'est Dieu.

Et en effet, il n'y a pas de mode mineur quand on engage Dieu : la prédication n'est pas au-dessus de l'exortation ni de l'évangélisation. Et il ne s'agit point ici de quelque demande d'autorisation que ce soit : seul l'Esprit du Seigneur peut conduire une telle marche, dans la liberté qu'il a concédée. Alors, parler, ne pas parler, bel exercice à soumettre à la prière. Parler pour briller : quel appétit dans les affaires du Seigneur! Il est vrai que lorsque nous n'avons rien à dire nous donnons toujours de l'importance à ce que nous disons. En d'autres termes il n'est pas possible, si nous n'avons rien à dire, de prendre un tel risque devant l'Eternel et surtout pas pour satisfaire une convoitise qui ne peut être que charnelle. La difficulté augmente dans la solution de cette équation parasitée par l'envie. Le minimum à notre portée est d'être prêts à répondre à la convocation de l'Esprit et, en attendant, de nous laisser envahir par les fleuves d'eau vive promis. Encore que, plus le col du flacon receveur est fermé, moins d'eau vive y entrera. Nous serions alors dans la situation d'une personne allant au-dessous d'une cascade pour remplir une bouteille : une énorme quantité de cette eau se perdra. Il est donc nécessaire que nous soyons le plus ouverts qu'il est possible pour en tirer un bénéfice spirituel.

Méfions-nous donc de toute technique susceptible de mettre en doute l'efficacité de la parole de Dieu à laquelle nous ne contribuons pour rien. Seul notre égo nous fait croire que nous participons à sa gloire qu'il ne partage avec personne.

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende!

Bonne journée !

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Le Saint-Esprit ne s'habille pas en Prada.

18 Juillet 2016 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion

Bonjour,

l'univers chrétien lui a taillé de nombreux costumes, trop étriqués parce qu'il semblait que son action fusse restée mineure. Comme les grandes tailles ne lui seyaient plus, selon les hommes, son action a été dévaluée et enfin il a été mis à l'écart. Nous nous trouvons pourtant dans la troisième et dernière phase des Écritures après celle du Père et celle du Fils. C'est bien le dernier message adressé par Jésus aux cent vingt : "Vous m'avez entendu parler; car Jean a baptisé dans l'eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés dans l'Esprit Saint.... mais vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre."(Actes 1 : 7_8) Jean n'a pas reçu autre chose en regardant Jésus venir à lui pour être baptisé. "Celui sur qui tu verras l'esprit descendre et demeurer, c'est lui qui baptise d'Esprit Saint." Et il ajoutera : "Et moi, j'ai vu j'ai rendu témoignage que c'est lui le Fils de Dieu." (Jean1 : 33-34) Il s'agit bien de porter témoignage et c'est le Saint-Esprit qui rend témoignage et nous sommes témoins parce que nous avons reçu le témoignage du Saint-Esprit.

De nos jours, le Saint-Esprit est cantonné à des rôles secondaires quand il n'est pas tout simplement placé sur le banc de touche. Parce qu'il ne se met pas en avant de lui-même et, à cause de son humilité, nous avons oublié qu'il est une personne divine, en un mot qu'il est Dieu, que son but est de glorifier le Père et le Fils. Il pose des jalons qui permettent, à ceux qui croient, d'avancer dans cette certitude. Mais la foi est devenue une affaire d'opinion, l'occasion de débats philosophiques. " Je n'ai aucune raison de croire mais j'ai décidé de croire : quel est le risque? Si Dieu n'existe pas je ne perds rien, s'il existe je suis gagnant." C'est le grand succès politique ou économique du jour : gagnant gagnant." A quoi bon donc évangéliser : la foi est incommunicable. Autant se lancer dans l'action sociale. Et ainsi, depuis des temps et des temps, sans la puissance du Saint-Esprit, le témoignage s'est appauvri parmi les chrétiens.

C'est pourquoi, Paul dira que la foi est surtout une démonstration d'Esprit et de puissance et non le résultat de la qualité de l'orateur ou de l'homélie, ni de son aspect. Il a voulu éviter cet écueil, tout au long de sa mission. Il pouvait, en effet, débattre avec les plus grands, il en avait la formation et les armes de la rhétorique : "Moi même j'étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement; ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance, afin que votre foi ne soit pas fondée sur la sagesse des hommes mais sur la puissance de Dieu."(1 Corinthiens 2 : 3-5) Mais il a choisi de mettre en avant, dans sa mission, le Saint-Esprit et non lui.

Ainsi , évitons de faire entrer, dans notre univers spirituel, les artifices du monde où la musique, l'ambiance prennent le pas sur la parole de Dieu. En effet, à la sortie de telles réunions, ce n'est même pas la parole de Dieu qui restera dans les têtes mais bien le bon moment passé dans la satisfaction du devoir accompli. Le devoir religieux ne présente pas d'intérêt pour Dieu. Le Saint-Esprit déserte ces lieux :" Le Saint-Esprit est un gentleman : il s'en va sur la pointe des pieds".( Donald Gee*) C'est pour éviter de lancer ces semences hors de la bonne terre que Paul a fondé sa prédication sur le Saint-Esprit et la folie de la croix. Il reviendra à plusieurs reprises sur ce point dans ses épîtres, démontrant que ce n'est ni en gesticulant ni en tonnant que nous pouvons affermir la foi dans le coeur de l'homme. Nous n'avons qu'à annoncer la Bonne nouvelle, le Saint-Esprit agira. Arrêtons de croire que nous sommes des "convertisseurs" et de nous accaparer la gloire de Dieu. Jésus le dit lui-même : "Lui (le Saint-Esprit) me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi et vous l'annoncera."(Jean 16 : 14).

Et quand le Saint-Esprit atteste la parole, il déclenche un écho dans le coeur à condition qu'elle soit le reflet exact de la parole de Dieu. Là où il n'y a aucun écho, là n'est plus la parole de Dieu. Par son action, le Saint-Esprit nous donne la conviction de péché qui nous fait entrer dans un autre univers, celui de la proximité avec Dieu et, tout à coup, notre vision du monde change et on se sent bien, pas d'une joie du monde, non d'une joie qui témoigne de l'arrivée de la source de vie, d'une joie qui ne se voit pas, que nous avons du mal à exprimer parce qu'il nous manque les mots pour le dire. Avons-nous besoin de le dire? Pas du tout ! C'est le seul moyen d'enraciner la foi, solidement, profondément parce qu'elle vient de l'Esprit de Dieu. Nous voici en marche vers la régénération, encore une étape sur le chemin de la sanctification, celle où les choses sont devenues nouvelles : c'est un changement profond de notre angle de vision qui se produit. Grâce à l'action du Saint-Eprit nous verrons les choses comme Christ les voit. C'est ce que dit Jésus à Nicodème : " En vérité, en vérité je vous le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l'Esprit est esprit." (Jean 3 : 5-6)

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, version dite à La Colombe.

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Des armes d'en bas...

26 Juin 2016 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion

Bonjour,

qu'importent les chemins parcourus, qu'importent les situations aussi denses et diverses soient-elles les unes que les autres, nous nous retournons sur des événements insaisissables dont nous constatons qu'ils étaient vains en regard des éclairages des Ecritures. "Vanité des vanités, tout est vanité" proclamait l'Ecclésiaste. Confrontés à des pillages, à des situations de guerre ou à des inondations ou encore un incendie où toutes les couches accumulées de notre passé s'évanouissent, nous perdons nos repères. C'est souvent parce que nous n'avons pas été attentifs. A la première contrariété, critique directe ou indirecte, notre première attitude est de réagir avec nos propres forces, généralement à chaud, comme un matamore. Parfois même certains se serviront d'un verset biblique qui leur sert de pilori, comme si les Ecritures étaient des outils de condamnation à la portée de l'homme.

La lutte n'est pas directe, mais le diable est tellement rusé qu'il nous rira au nez nous disant : " Laisse-moi faire, je vais te montrer!" Tu n'as besoin de personne pour avancer et surtout ne te laisse pas marcher sur les pieds." En fait, ne comptant que sur nous-mêmes, nous gravissons les échelons en montrant ce que nous sommes capables de faire, comme ces pharisiens aveuglés par leurs capacités que le système leur avait procurées, au besoin en écharpant ceux qui se trouvent sur notre chemin. Nos prières dérisoires que nous balbutions sont des armes dérisoires que nous prononçons comme des mots magiques au cours d'une sorte de rituel incantatoire. Nous n'avons pas été attentifs : "En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les paîens, qui s'imaginent, qu'à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous ne le Lui demandiez." (Matthieu 6 : 7-8) Notre croissance spirituelle ne dépend ni des bâtiments ni des dénominations ni des doctrines ni des organisations humaines.

Ni notre raison ni notre intelligence ne peuvent nous aider dans nos combats spirituels, l'orgueil ne nous amène qu'en enfer; le jugement et la lapidation des autres ne sont pas une méthode pour conduire au ciel car, par ces moyens, le risque, c'est que le feu du ciel se transforme en feu de jugement. Ni les armes d'en bas, ni les incantations ne nous serviront de rien dans nos combats spirituels et dans les tempêtes que nous aurons à traverser. Au contraire, levons nos yeux vers le ciel, efforçons-nous d'accomplir la volonté du Père sur la terre. Nous n'avons pas à redouter la solitude car nous avons l'assurance d'être accompagnés par Christ, dans les bons comme dans les mauvais jours. "Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. (Matthieu 28 : 20) Ayons la conviction que nous sommes pécheurs, notre repentir et notre humiliation sont suffisants pour nous donner accès au pardon. Grâce à cette conviction, nous changeons d'angle et nous verrons les choses, avec le recours du Saint-Esprit, sous l'angle de Christ en nous demandant : Que ferait-il à ma place? Soyons attentifs et utilisons les armes d'en haut !

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

NDLR : Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, version dite à La Colombe.

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De l'amalgame...

16 Juin 2016 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion

ou des gens de Bérée.

Bonjour,

nombreux sont ceux qui ont, sous la couverture d'un verset biblique, toujours avéré, des commentaires ou des explications qui n'ont rien à voir avec le sens profond de la Partole. Ce sont généralement des versets isolés de leur contexte dont on se sert pour vider ses propres querelles et du même coup, pour avertir ceux qui ont tendance à avaler l'appât, le hameçon, le fil et même la canne à pêche qui devient, excusez le calembour, la canne à péché. Pour ces derniers, il s'agit de les retenir. J'entends souvent parler des gens de Bérée qui vérifiaient que les exhortations et les prédications de Paul étaient toujours fondées sur la Torah. Qui étaient donc ces juifs de Bérée et où se trouve cette ville? "Ceux-ci avaient de meilleurs sentiments(les gens de Bérée) que ceux de Théssalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement et ils examinaient chaque jour les Écritures pour voir si ce qu'on leur disait était exact." (Actes 17 : 11)

Bérée est une ville de Macédoine où Paul et Silas ont séjourné quelque temps (au cours du deuxième voyage missionnaire de Paul) pour établir une communauté chrétienne. Les premiers qui devinrent chrétiens étaient des juifs et des grecs aisés. Paul annonçait l'évangile comme l'accomplissement des écritures; c'est pourquoi les juifs de Bérée vérifiaient dans la Thora si les références ainsi que les prophéties dont parlait Paul étaient exactes. Il n'y avait pas, à cette époque-là de livres et l'évangile lui même n'était diffusé qu'oralement. C'était ce à quoi se consacraient essentiellement les apôtres. Il est à noter également que les Ecritures n'étaient pas découpées comme elles le sont actuellement * et qu'il fallait donc rechercher où se trouvait la prophétie citée dans l'un ou l'autre livre de la bible. Cet exemple illustre bien l'idée que ce qui a été écrit dans les textes sacrés est une chose, leur interprétation en est une autre. C'est pourquoi Paul dira : les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes. La parole qui vient des Écritures est aisément vérifiable, son interprétation n'est pas forcément la bonne. Elle doit être vérifiée à tout moment en regard d'autres versets. Mais, dans certaines assemblées, les fidèles trop craintifs ou trop naïfs avalent tout comme venant de Dieu et ce d'autant plus qu'ils n'osent même pas poser de questions tant ils ont peur de se faire rabrouer. En agissant ainsi, nous faisons le lit des dérives et des faux prophètes et du même coup nous devenons le terreau de leurs déviations.

L'amalgame est ce drôle de mélange entre les écritures et la parole des hommes qui risque, à terme, de discréditer la parole de Dieu. En fait, cette manière de mixer ces deux points de vue conduit à la confusion. Ainsi on finit par se fâcher pour une histoire de ricin et par vouloir détruire des gens qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche. "Et l'Eternel dit : Toi tu as pitié du ricin qui ne t'a coûté aucune peine et que tu n'as pas fait grandir, qui est né dans une nuit et qui a péri dans une nuit. Et moi, je n'aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle se trouvent plus de cent vingt mille êtres humains qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, et des bêtes en grand nombre ! (Jonas 4 : 10-11) Même Dieu aurait pitié de "tous ces traîtres et ces injustes" compte tenu de leur état d'incompréhension des choses divines. On ne tire pas sur les ambulances. C'est en tout cas le raisonnement que je tiendrai, non que je me sente au dessus des accusateurs mais surtout parce que j'irai vérifier les propos des hommes, quels que soient leurs fonctions ou leurs titres. Amalgame, confusion et séduction, tout cet ensemble conduit à élaborer des stratégies et, par glissement progressif, à s'engager dans les mensonges, ou les non-vérités, prétextes aux recettes spirituelles imaginaires : "le diabolo", comme diraient les italiens, a un excellent levier. Le grand accusateur va susciter une "Jézabel" aux songes redoutables, des prévaricateurs, amener des relents de franc-maçonnerie, en fait pousser au désordre pour atteindre le but ultime : la destruction.

On imagine les trésors de stratégies, de ruses, de séductions : mais au fait, de qui procèdent-elles? Tout cela aboutit au mépris total de ceux qui, devenus infréquentables, ne font plus partie des cohortes d'hyper-chrétiens. Il est vrai, comme je l'ai déjà dit, que les haines entre chrétiens sont les plus tenaces et les plus incompréhensibles. Elles ont souvent abouti, par le passé, à des massacres partagés. Alors, agissons comme les gens de Bérée, cessons d'avaler tout ce qui nous est dit, sans vérifier et, s'il advenait qu'un message ne soit pas un message d'amour, c'est que la parole de Christ n'est pas comprise et que sa vie, sa mort et sa résurrection n'ont servi à rien. Campons dans le domaine spirituel car nous ne sommes pas dans une organisation militaire. Cela éviterait de nombreuses luttes pour le pouvoir temporel, à mes yeux fratricides et inutiles. Il n'y a qu'une recette : "Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. A ceci, tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. (Jean 13 : 34-35) En dehors de ce commandement, point de salut.

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, version dite à La Colombe.

* Le découpage et la numérotation des chapitres et des versets ne date que de la fin du 19ème siècle.

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Des bergeries et du bon berger...(Suite)

2 Juin 2016 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion

Bonjour,

Déjà dans le passé, le Seigneur s'est plaint à plusieurs reprises des bergers à qui il avait confié son troupeau, dans les mêmes termes. C'est pourquoi il annonce, par la bouche de son prophète, ce qu'il fera contre les mauvais bergers. "Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel : Malheur aux bergers d'Israël qui se repaissaient eux-mêmes! Les bergers ne devaient-ils pas faire paître les brebis? "(Ezéchiel 34:2) et comment il restaurera ses brebis en les prenant lui-même en charge en tant que Christ, le bon berger. (Ezéchiel 34: 11) C'est lui-même qui s'en occupera car il a bien vu les dégâts commis par les faux bergers. En effet, les mauvais pâturages sont la cause de la dispersion des brebis car ils n'ont pas fait leur travail. Les mauvais pâturages, ce sont les détournements de sa parole, par eux-mêmes, à leur propre profit. Ainsi, il annonce la venue de Christ, de la descendance de David, selon la promesse :"J'établirai sur eux un seul berger qui les fera paître, mon serviteur David, il les fera paître, il sera leur berger. " (Ezéchiel 34 : 23)

L'Eternel écrit ainsi, à partir du verset 11 (Ezéchiel 34 : 11 à 37) une véritable feuille de route qui, par son environnement même, porte le "Bon berger" à la vigilance contre les prédateurs ou encore les petits accidents qui peuvent survenir au troupeau : blessures, morsures de serpents... Il se déplace alors et va vers la brebis blessée. Pour bien accomplir sa mission, il cherche toujours un lieu surélevé où il se poste pour que son regard embrasse l'ensemble du troupeau, son Eglise*. Si l'une des brebis s'éloigne trop, il sait bien qu'elle court un danger. Il n'attend pas que la situation dégénère. En cas d'attaque : il se porte au devant du péril, il utilisera sa fronde ou son bâton. C'est son travail : veiller sur les brebis qu'on lui a confiées, pour qu'il ne s'en perde pas une seule, veiller sur leur état de santé et les soigner quand cela est nécessaire. Il les mène dehors et les ramène toutes, bien grasses et en bonne forme dans leur bergerie après une bonne pâture, bien nourrissante, les Ecritures, car sa responsabilité est engagée devant le propriétaire du troupeau, le Père éternel. C'est à Lui qu'il doit les ramener.

Le berger donne sa vie pour ses brebis, ne se cache pas au milieu d'elles en cas d'attaque de loups. Il ne les fait pas marcher devant lui pour qu'elles le préviennent du danger ou qu'elles l'écartent. Le déminage n'est pas dans leurs attributions. C'est le monde à l'envers ! C'est que ces loups ravisseurs se sont revêtus d'une peau de brebis. Ils enseignent les écritures mais ne les appliquent pas eux-mêmes, habités qu'ils sont par l'hypocrisie et le mensonge; ils se font servir et exercent sur elles fascination, séduction et oppression. Certains, par lâcheté, laissent pourrir les situations en n'intervenant pas, se contentant de dire : Je ne savais pas, je n'ai pas entendu, je n'ai pas vu, ce n'est pas moi qui suis en cause. Comme les trois petits singes de la fable. Belle défense ! Pendant ce temps, les loups ravagent le pays.

Quelques unes ne suivront pas les faux bergers car elles auront pu discerner les dérives à cause des témoignages mauvais qui percent sous le masque. Les mercenaires, aveugles et sourds, ne savent pas que ce sont des brebis : ils croient que ce sont des loups et du même coup, s'enfoncent dans le mensonge croyant ainsi partager, sans risque, leurs mauvaises pensées. La plupart, subjuguées par l'homme, les suivent. Pour d'autres, Il est vrai que la vie d'une brebis au milieu de ce désert spirituel est difficile voire insupportable. C'est pourquoi elles attendent alors, avec patience, le signal du Saint-Esprit : la voix du Bon berger qu'elles reconnaîtront quand il les appellera par leur nom. D'autres enfin, victimes de l'abandon, s'éloignent, s'égarent et deviennent la proie de tous les animaux. Car le mercenaire n'est pas berger, il fait fonction, c'est à dire qu'il en a le titre mais ne fait pas l'oeuvre que Dieu lui a commandée. A-t-on déjà vu des brebis courir après les bergers quand elles sont perdues? Même avec les moyens modernes de communication, cela n'existe pas!

Au contraire, le Bon berger n'a de cesse que ramener son troupeau au complet, dans les réjouissances : "Qu'en pensez-vous? Si un homme a cent brebis et que l'une d'elle s'égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt dix-neuf autres sur les montagnes pour aller chercher celle qui s'est égarée? Et, s'il parvient à la retrouver, en vérité je vous le dis, il s'en réjouit plus que pour les 99 qui ne se sont pas égarées." (Matthieu 18 : 12-13) Il est impossible de croire ceux qui ne font pas les oeuvres du Père, telles qu'il les a définies et qui se désintéressent de ceux qui s'égarent. C'est pourquoi il faut implorer le Seigneur pour qu'il nous donne ce don de discernement, indispensable dans le monde dans lequel nous vivons.

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

NDLR : Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, version dite à La Colombe.

On pourra méditer Zacharie 10 et 11 et Ezéchiel 34 et 35.

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Des bergeries et du bon berger...

27 Mai 2016 , Rédigé par Christian BENINGER Publié dans #Religion

Bonjour,

les bergeries étaient, aux débuts de l'élevage, des enclos situés dans l'enceinte de la maison familiale. Lorsque les pâturages étaient éloignés des lieux d'habitation, c'étaient des enclos circulaires en pierre; dans les lieux désertiques aux pâturages dispersés, la clôture était formée de buissons épineux et de branches d'acacias pour protéger le troupeau durant la nuit. L'ouverture," la porte", était constituée de buissons d'épines. C'est encore le cas dans certaines zones d'Afrique et du Moyen-Orient. En Israël, les troupeaux étaient parfois réunis dans la même bergerie d'où la nécessité d'un portier pour contrôler les entrées et les sorties. C'est dans ce contexte que se situent les paraboles de Jésus sur la nature du bon berger. Il est vrai que tout ce préambule paraît superflu parce qu'on croit tout connaître de la vie d'un berger à travers les reportages télévisés et que cela n'intéresse que les écologistes. En effet ! Mais c'est le modèle qui s'impose de lui-même à ceux qui ont pour fonction de faire paître les brebis que le Seigneur leur a confiées : chefs d'entreprise (leurs employés) personnalités politiques (leurs électeurs), religieux (leurs fidèles) et parfois avec une double casquette, celle de chef de famille. Tous ont la même mission en notant toutefois que tous ne donnent pas la vie. C'est en tout cas le modèle auquel Jésus s'est identifié. Lui seul la donne et en abondance.

Christ est la porte : il le dit à plusieurs reprises. C'est par cette porte que nous passons, c'est l'accès au Père. et il marche devant nous sur le chemin qui conduit au Père. Nous retrouvons là les bases même de son enseignement et la nature même de qui il est : la porte, la voix et le chemin."Nul ne vient au Père que par moi."(Jean 14:6 )Il ne marche pas derrière ses brebis, mais devant car c'est lui qui conduit et elles le suivent parce qu'elles connaissent sa voix. De plus, il les connaît toutes, une par une, par leur nom. Mais il commence par prévenir : "...celui qui n'entre point par la porte dans la bergerie mais qui y entre par un autre côté, celui-là est un voleur et un brigand." (Jean 10:1) "Le voleur ne vient que pour voler et tuer et détruire..."(Jean 10:10) Christ expose ainsi que la vie chrétienne n'est pas sans danger, mais qu'il est là pour protéger ceux qui le suivent et qui écoutent et appliquent sa parole, pour leur donner la vie en abondance.

"Mais le mercenaire qui n'est pas berger et à qui les brebis n'appartiennent pas, voit venir le loup, abandonne les brebis et s'enfuit. Et le loup s'en empare et les disperse." Ceux qui sont ainsi désignés sont ces bergers qui en ont fait profession et qui n'appliquent pas la parole de Dieu, ou pas complètement ou suivant leurs pensées. On le voit à leurs fruits car l'organisation et l'activisme masquent les lacunes spirituelles et le manque de soin apporté au troupeau à cause des priorités données aux bâtiments, au matériel. Dès lors, le Saint-Esprit finit par céder sa place et se tient à l'écart de l'agitation. C'est le moment que choisit le loup, le voleur de la parole de Dieu, le diable, en un mot, caché sous une peau de brebis pour dévaster le troupeau. Méfiez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous comme des brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." (Matthieu 7:15)​ Le mercenaire n'est pas le berger mais celui qui tire profit de ses brebis. Nous nous apercevons que lorsque le bon berger vient chercher ses brebis, seules celles qui lui appartiennent et qui connaissent sa voix et qu'il appelle, le suivent. Les autres demeurent sur place. Avec quel gardien? Le mercenaire?Le Seigneur semble déjà nous prévenir qu'Il en sera ainsi le jour de l'enlèvement. Ceci nous porte à la réflexion du discernement, entre le voleur, le mercenaire, le loup vêtu d'une peau de brebis et le bon berger : c'est un des dons du Saint-Esprit que nous devons lui demander avec ferveur et humilité.

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

NDLR : Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, version dite à La Colombe.

A suivre...

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Hors d'atteinte...

7 Avril 2016 , Rédigé par Christian BÉNINGER Publié dans #Religion

Encore de la "philosophie"! Cependant :" C'est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu'en voyant ils ne voient pas et qu'en entendant ils n'entendent ni ne comprennent." (Matthieu 13:13)

Bonjour,

il est des plans qui sont hors de notre portée mais qui nous sont donnés pour nous convaincre d'entrer dans la course afin de les atteindre, dans la meilleure position possible. Le plan ne dépend pas de nous mais la position, si ! Du coup, la position va engager la posture. et cette dernère soumise aux circonstances ou aux événements, n'est plus une attitude naturelle. mais forcée ou convenue. Quand la posture domine, l'humilité s'échappe sans bruit, ne cherchant pas à lutter avec l'orgueil, non qu'elle n'en ait les moyens mais considérant plutôt que c'est un combat inutile. La chair est difficile à bousculer, elle domine souvent car les ruses du malin sont multiples et variées et la représentation de nos convoitises ou de notre orgueil est cachée sous un filet indétectable : c'est le propre du filet de camouflage plaçant notre nature profonde à l'abri des regards inquisiteurs. Quand je dis nous, cela ne nous concerne pas seulement...C'est pourquoi il est extrêmement difficile de laisser échapper ce à quoi nous tenons ou ceux que nous considérions comme notre propriété; cette dernière étant exprimée de façon volontairement caricaturale, s'agissant notamment des "brebis". Nombreux sont ceux qui considèrent que personne ne peut leur échapper et quand cela arrive, ils font les étonnés, gommant ainsi leurs responsabilités et les conséquences qu'elles induisent.

Si nous devons bâtir des ponts autrement dit, être des intercesseurs, il ne nous est pas permis d'élever des murs entre les uns et les autres. Cela n'est pas compatible non seulement avec ce que le Seigneur nous a enseigné mais encore moins avec son témoignage. Alors, la question que chacun devrait se poser est la fondation même de notre témoignage : "Que ferait Jésus à ma place?" Pas que ferait-il à la place de untel ou untel, ou de tel responsable ou conducteur mais bien à ma place, dans ma décision. Ne fréquentait-il que ceux qui croient être les seuls détenteurs d'une foi? Ne fréquentait-il que ceux qui étaient "impeccables", sans péché?

il ne s'agit pas de croire que nous sommes hors d'atteinte tels ceux qui se croient tellement puissants et tellement au dessus des autres, d'essence divine en quelque sorte, que rien ne peut les atteindre. Non! Hors d'atteinte non plus parce que nous refusons tout contact avec les "hyper-chrétiens" ! Non plus. Mais hors d'atteinte parce que nous nous sommes mis à l'abri sous le rocher, hors d'atteinte parce que toutes les méchancetés qui se distillent glissent sur ce roc. Nous n'avons pas besoin non plus de nous défendre de tous les mensonges, médisances et calomnies diverses qui se répandent car nous savons que notre avocat veille et nous rassure. Ce dernier nous a fait remarquer que, vu de là-haut, une centaine de mauvais clients ne représente pas grand chose et qu'ils ne valent pas, au moins pour la plupart d'entre eux, qu'il s'intéresse à leurs écailles, de peur qu'ils ne se convertissent. En fait, faisant courir ces bruits sans fondement, dans l'arène où cette corrida commence, le dos lacéré par les picadors mandatés pour nous affaiblir et disqualifier notre parole, ce sont eux qui ternissent leur image d'hyper-chrétiens. Et même si nous avions été si mauvais, Jésus n'aurait-il pas pardonné?

Nous ne sommes plus tenus en laisse ni harassés par un fardeau si lourd qu'il nous faisait ployer sous la charge alors que nous savions, pour l'avoir lu, mais mal compris ou oublié, ce que Christ disait :"Mon joug est doux, mon fardeau léger!" Alors, plus de lapidation matinale sans un mot d'amour ou de compassion, où les pierres pleuvent sur les malheureux qui s'étouffent et où le remède devient une potion amère et indigeste; plus de contraintes; ce qui nous reste, c'est cette grande liberté en Christ car c'est lui qui nous a affranchis, par la Vérité.

Si nous sommes sortis du monde, vivons comme étant hors du monde, dans une fraternité réelle, attentive et réciproque, et n'appliquons pas ses recettes!. Naissons de nouveau !

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende!

Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, version dite à La Colombe.

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De la prospérité...

16 Janvier 2016 , Rédigé par Christian BÉNINGER Publié dans #Religion

Bonjour,

on a pu penser que l'accroissement des richesses financières ou immobilières seules créait la prospérité. Pas seulement hélas! La progression, par l'acquisition de biens matériels, sur la voie du succès terrestre en est un des aspects les plus subtils. L'homme est ainsi entré dans une ère matérialiste où seule la fringale de possession est devenue une quête spirituelle du bonheur sur terre. Il en partira cependant nu sans avoir apaisé tous ses regrets de n'avoir pas possédé plus de choses. Cela me fait penser à cette parabole dans laquelle un propriétaire terrien avait accumulé tant de richesses grâce à toutes ses récoltes qu'il se dit : "Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange et réjouis-toi. Mais Dieu lui dit : Insensé! cette nuit même ton âme te sera redemandée; et ce que tu as prévu, à qui cela sera-t-il? Il en est ainsi de celui qui accumule des trésors pour lui-même et qui n'est pas riche pour Dieu."(Luc 12 : 19 à 21) Sans doute tout est-il utile mais est-il bien nécessaire de beaucoup posséder? Eh bien ! Rassurons-nous! "L'homo christianus" s'est placé lui-aussi sous la même emprise matérialiste un peu comme ces pécheurs à la ligne qui, du bord de la rive, en lançant plus loin leur hameçon, cherchent à avoir des prises plus nombreuses, se disant en eux-mêmes, que s'ils avaient plus de moyens, quels ravages ne feraient-ils pas parmi la gent piscicole. Ainsi, une sorte de prospérité rampante s'installe dans cet univers spirituel!

Plus c'est puissant, plus c'est fort, plus c'est mieux que les autres, plus de nations et de grecs (les païens de l'apôtre Paul) à conquérir; ainsi se profile un véritable mécanisme de mutation en disciples de toutes les nations. Aurons-nous seulement la capacité de les suivre tous ou nous contenterons-nous de les héberger dans des bergeries? Une sorte de réserve, une accumulation inerte, sans évolution spirituelle. Quand nous contenterons-nous de ce que nous avons? De ce que le Seigneur nous donne, sans quémander plus pour lancer plus loin? De travailler pour Lui et pas pour nos propres convoitises? Il est en effet possible de travailler selon la lettre de l'évangile et selon la doctrine. Mais, à cause des méthodes ou des pratiques favorables et flatteuses pour notre ego, l'Esprit s'en est allé, sans faire de bruit. Ainsi se profile un évangile de prospérité qui ne dit pas son nom mais à l'imagination débordante où l'appât détient plus de fonctions que le hameçon. En réalité, nous reproduisons les mêmes pratiques que ceux qui nous ont formatés. Tout l'environnement du chrétien le porte au matérialisme, véritable fardeau spirituel. Il n'y échappe pas à cause des convoitises permanentes qu'il induit. Ainsi, le matériel devient une idole et, en même temps que l'Esprit, la paix disparaît aussi.

Le problème qui demeure, c'est que nous croyions qu'il s'agit de renier le Seigneur. Loin de là! Se tourner vers les fables, ce n'est certes pas se tourner vers une fausse religion, c'est surtout se laisser emballer par la ruse des moyens de séduction ou du spectacle. En effet, il ne s'agit pas d'utiliser Dieu pour atteindre nos propres objectifs mais plutôt de Le laisser nous utiliser pour atteindre les siens. Ne nous trompons pas! Souvenons-nous que Judas avait toujours les meilleures idées pour utiliser l'argent dont il avait la charge pour atteindre ses objectifs, qui n'étaient pas ceux de son Maître. Je conclurai par la première épître aux Corinthiens 3: 10. C'est Paul qui parle : "Selon la grâce de Dieu qui m'a été donnée, comme un sage architecte, j'ai posé le fondement et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus."

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende!

Bonne journée!

N.B. : Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, dite à La Colombe.

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