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Une sentinelle à la brèche.

religion

De l'activisme à l'inaction...

28 Juin 2015 , Rédigé par Christian BÉNINGER Publié dans #Religion

Bonjour,

l'inaction et l'activisme : quel contraste! Cette opposition paraît ordinaire et convenue, au moins sur le plan sémantique. Et pourtant! Quel immense fossé les sépare, un abîme même au plan spirituel. Le grand écart en quelque sorte! Certains "homo christiani" modernes sont des actifs de haute volée : ils n'ont pas une minute à eux, s'ils ne travaillent pas; et s'ils ont un boulot, c'est encore pire. Que d'idées, parfois fort saugrenues, quelle activité, débordante. Ils sont partout : au nord, au sud, à l'est et à l'ouest, courant en tous sens, un peu comme l'avare à la poursuite de sa cassette, s'épuisant à la recherche d'un trésor, pour Dieu bien entendu. Le trésor, ce sont les brebis à garder dans des bergeries. Rien ne doit entraver leur course. Ils veulent nous faire croire que l'agitation entre dans le plan de Dieu. L'homme est ainsi qui veut démontrer, comme dans les entreprises du monde temporel, que l'affaire de Dieu est une urgence et que le chrétien doit fonctionner sous une pression permanente. Qu'un chef d'entreprise coure après des contrats pour faire vivre son affaire, se développer, embaucher, rien que de très normal, c'est sa raison d'être. Mais Dieu est un employeur d'un autre niveau, c'est le créateur de toutes choses, le maître des temps et des circonstances. Pour Lui, il n'y a aucune urgence. Nous ne sommes plus dans le même domaine, ni les fonctions ni les justifications n'ont le même objet.

En effet, quelle fut l'attitude de son Fils sur terre? Jésus, dans toutes les situations urgentes qui lui ont été présentées, ne s'est jamais agité, que ce soit en faveur de Lazare, de Jaïrus ou du serviteur du centenier. Bien au contraire! Ceux qui le voyaient agir ont pu penser qu'il faisait tout pour retarder son intervention. Ses objectifs n'étaient pas ceux des hommes. Il s'agissait de glorifier le Père qui l'avait envoyé. Dans sa parole, Dieu exprime les mêmes directives : il nous demande de ne rien faire mais de nous concentrer sur l'écoute de sa parole. En effet : "Mieux vaut le creux de la main plein de repos que deux poignées de peine et de poursuite du vent." (Ecclésiaste 4 : 6) En fait, en faisant plus que nécessaire, en voulant apparaître parmi les meilleurs, en nous lançant dans une compétition pour étaler notre réussite, non seulement la satisfaction n'est jamais atteinte mais en plus, nous rejoignons l'orgueil du monde.

Je reviens sur l'histoire de Marthe et Marie parce qu'elle est un véritable enseignement : Marthe agitée par les soucis de l'organisation du service, en raison même de la présence de Jésus au repas familial en préparation, se plaint auprès de son invité d'être seule à assumer la charge domestique. Elle s'attire alors, de la part du Seigneur, la réponse suivante : "Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Or une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée. (Luc10 : 38 à 42)" Mais alors, la bonne part serait donc de ne rien faire et d'écouter le Seigneur ? Quelle drôle d'idée ! Et pourtant ! La rétribution terrestre du repas offert est déjà donnée à Marthe! Marie, quant à elle, en tirera le bénéfice spirituel. Alors? Ceux qui s'agitent, ou qui se sont agités comme certains l'ont déjà fait par le passé, reçoivent ou ont reçu leur rétribution ici bas, qui n'a aucune utilité dans les lieux célestes. Il faut beaucoup d'énergie pour ne rien faire et se concentrer sur la parole de Dieu dans cette attente de la meilleure part. Alors, ne faisons rien pour être vus des hommes car le Seigneur attend que nous soyons fatigués de toute notre agitation. " Ne vous inquiétez donc pas en disant :Que mangerons-nous ? Ou : Que boirons-nous ? Ou : De quoi serons-nous vêtus?. Car cela ce sont les païens qui le recherchent. Or votre père céleste sait que vous en avez besoin... ( Matthieu 6 : 31 à 34) Carpe diem : A chaque jour suffit sa peine! Dieu ne nous charge d'aucune autre mission que celle de nous occuper de ses brebis et d'annoncer la bonne nouvelle.

En fait, l'Esprit de Dieu se trouve repoussé et remplacé par les organisations humaines fondées sur les convoitises de la chair qui le désolent. Personne ne sait d'où il vient, ni où il va, notre seule certitude, c'est qu'il nous renouvelle chaque matin. Cependant la routine de l'activisme nous guette à chaque pas, nous courons dans le vent des passions terrestres aux constructions éphémères et nous négligeons l'oeuvre de Dieu que Jésus a précisée pourtant à celui qui lui posait la question. Aux oeuvres au pluriel, qui ne sont que les activités terrestres susceptibles de répondre à l'augmentation de notre égo, le Seigneur répondra au singulier : "Ce qui est l'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en Celui qu'Il a envoyé". (Jean 6 : 29) Pourquoi cette réponse? Jésus veut attirer notre attention sur la priorité de la foi sur les activités, du premier amour sur la routine, du calme et de la tranquillité sur l'agitation. "Car ainsi a parlé le Seigneur, l'Eternel, le Saint d'Israël : C'est dans le retour à Dieu et le repos que sera votre salut, c'est dans le calme et la confiance que sera votre force." (Esaïe 30 : 15)

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée!

Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, dite à La colombe.

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De l'inaction...

18 Avril 2015 , Rédigé par Christian BÉNINGER Publié dans #Religion

Bonjour,

Nous vivons tellement dans l'immédiateté que nos relations suivent le même chemin et que rien ne doit atteindre ni entraver la marche du chrétien. La rapidité de la communication et la fréquence de nos échanges veulent nous faire comprendre qu'il plaît au Seigneur que nous agissions dans l'agitation. L'homme est ainsi qui veut rappeler que l'affaire de Dieu est une urgence et que le chrétien doit fonctionner sous une pression permanente. Ainsi, pour les uns, faire et refaire c'est toujours travailler sous l'abri d'une responsabilité transférée de la veille sur le troupeau à son organisation. Quant aux autres, ils attendent et, si rien ne descend, se gardent bien de se mettre à l'oeuvre sans instructions au risque de passer pour de mauvais enfants. Inconstants ? Or, ce n'est pas ce que Dieu exprime dans sa parole. Au contraire Il nous demande de ne rien faire, sinon de L'écouter dans le calme et le silence, de Lui parler dans la tranquillité qui sied aux échanges profonds et sérieux. Jésus, dans toutes les situations urgentes qui lui ont été présentées, ne s'est ni précipité ni agité pour répondre à l'attente de ceux qui lui demandaient d'intervenir que ce soit en faveur de Lazare, de Jaïrus ou du serviteur du centenier.

L'histoire de Marthe et Marie en est l'exemple le plus frappant . Marthe agitée par les soucis de l'organisation du service domestique, se plaignant auprès du Seigneur d'être seule à assumer la charge, se voit répondre : "Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Or une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée. (Matthieu 10 : 38 à 42)" Mais alors, la bonne part serait donc de ne rien faire et d'écouter le Seigneur ? Quelle drôle d'idée ! Et pourtant ! En criant, en prenant son service pour un spectacle, nous nous exposerions au regard des autres et du coup, nous recevrions notre rétribution terrestre qui n'a aucune utilité dans les lieux célestes. Alors, ne faisons rien pour être vus des hommes car le Seigneur attend que nous soyons fatigués de toute notre agitation. " Ne vous inquiétez donc pas en disant :Que mangerons-nous ? Ou : Que boirons-nous ? Ou : De quoi serons-nous vêtus?. Car cela ce sont les païens qui le recherchent. Or votre père céleste sait que vous en avez besoin... ( Matthieu 6 : 31 à 34) Carpe diem : A chaque jour suffit sa peine!

Ainsi vont les choses : nous glissons du service du pâturage et de la découverte des prairies verdoyantes pour la bonne nourriture des brebis, à l'organisation de la décoration de l'enclos où ces pauvres bêtes piétinent n'attendant qu'une chose : en sortir pour se régaler d'herbe fraîche et abondante, renouvelée chaque matin par le souffle de l'Esprit. Dans cette attente, elles devront se contenter de ballots de foin et elles seront bercées dans la promesse que l'attente est un signe d'espérance des choses qu'elles ne voient pas. Pour les autres, après avoir goûté à l'ivresse que procure l'eau vive, elles ne pourront plus s'en passer et n'auront qu'une envie : la partager quand ces fleuves couleront de leur sein.

A cause de toutes ces raisons, de tout ce formalisme, nous ne parlons de rien que d'utilitaire : un prêt de matériel ou un travail à réaliser. Dans le chaudron de la communion fraternelle, nous tombons sous le regard des autres, plus inquisiteur que celui de Dieu qui n'éprouve pas ce besoin puisqu'il nous connaît, nous, nos failles, nos défauts, nos tares. Nous manquons de simplicité et d'humilité et nous sommes toujours prompts à dénicher les choses cachées. C'est ce qui transparaît de certaines relations qui prennent Sa place et qui ont oublié que l'amour est la première et la plus importante des choses à ses yeux. Dieu ne nous a pas chargés de les révéler, ni d'être des inspecteurs mais de veiller les uns sur les autres. Mais pour les réserver à qui ? Quel est l'objectif profond ? Quoi qu'il en soit et encore une fois, c'est son affaire. Ne tentons pas d'être meilleurs enquêteurs que Lui!

En fait, l'Esprit de Dieu se trouve repoussé et remplacé par les organisations humaines fondées sur les convoitises de la chair qui le désolent : il tente bien de faire tomber quelques gouttes de pluie pour voir ce désert refleurir, au moins pour un sursaut de couleurs, d'arômes, de senteurs, de parfums, un sursaut de vie en quelque sorte. L'homme n'a qu'une obsession, faire de ces fleurs, qui vont mourir parce qu'il les aura coupées, des bouquets décoratifs pour en jouir, seul. Nous sommes pourtant en pleine époque de l'Esprit qui nous a été envoyé pour nous éclairer, pour nous accompagner et pour nous donner de son souffle dont on ne sait ni d'où il vient, ni où il va, mais dont nous avons la certitude qu'il nous renouvelle chaque matin.

En passant de l'assouvissement du premier amour à la routine, nous finissons par vivre la vie du Père sans Lui et à force de vouloir prouver notre légitimité chrétienne aux yeux des hommes nous finissons par la perdre aux yeux de Dieu. Après avoir poursuivi le vent en croyant bâtir l'oeuvre de Dieu dans une sorte de quête des indulgences humaines, quand nous rendrons-nous compte qu'il nous a laissé nos écailles, puisque nous le voulions ? "Car ainsi a parlé le Seigneur, l'Eternel, le Saint d'Israël : C'est dans le retour à Dieu et le repos que sera votre salut, c'est dans le calme et la confiance que sera votre force." (Esaïe 30 : 15) Il n'y a, en fait, d'autre remède que celui de se placer à l'ombre du Seigneur et à laisser son Saint-Esprit nous conduire en toutes choses dans l'inaction. Agissons comme les natifs du sud : ils aiment le soleil parce que c'est à son ombre qu'ils se trouvent bien!

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée!

Les citations sont extraites de la bible Louis Segond, dite à La colombe.

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Du pain...

22 Janvier 2015 , Rédigé par Christian BÉNINGER Publié dans #Religion

Bonjour,

le pain fait partie de l'alimentation de base d'une grande partie des habitants de la terre. Découvert par les égyptiens il y a plus de 5 000 ans, le pain de cette époque avait la forme et l'aspect d'une galette cuite sans levain à partir des éléments constitutifs de base qui n'ont plus varié : farine de blé ou de céréales panifiables, eau et sel. Plus tard, l'intégration du levain à la pâte compléta la fabrication du pain que nous connaissons aujourd'hui. Le pain s'est donc répandu comme une nourriture essentielle pour de nombreuses populations parce que nourrissant, facile à préparer et abondant. Plus qu'un aliment ordinaire, il est devenu un symbole dans la vie quotidienne car il a participé non seulement aux fondements de l'alimentation de l'homme mais a pris aussi son coeur. Les expressions où le pain occupe une position prépondérante dans la subsistance humaine sont nombreuses tout au long de l'Ancien Testament : le pain symbole du travail pour se nourrir; le pain en échange de cheptel*; fête des pains; le pain d'affliction; le pain "impôt; mendier son pain; un pain de larmes etc. . C'est dire la place qu'a prise le pain dans la vie de l'homme, à tel point que de nombreuses révolutions dans le monde ont eu pour cause l'augmentation de son prix ou de celui de la farine de blé.

Il ne s'agit pas ici de faire un cours sur le pain ou sur ses qualités. C'est sans doute en Egypte que les hébreux ont appris la fabrication des galettes de froment. Déjà, dès la Genèse (3:19) Dieu déclare, s'adressant à l'homme qui venait de Lui désobéir :"C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain." Cependant, au cours de leur exode et malgré la quantité de nourriture et d'animaux emmenés, ces derniers se trouvèrent complètement affamés après quarante-cinq jours de marche dans le désert et commencèrent à murmurer contre Moïse et contre Dieu. Ils avaient en effet consommé toutes les provisions qu'ils avaient emportées et, en plein désert, il n'y avait, pour eux, aucun recours. C'est cette particularité du recours à Dieu qui est intéressante : malgré les murmures, Il va répondre favorablement et envoyer des aliments, dont la manne qui avait la particularité de descendre chaque jour comme une sorte de rosée matinale et de satisfaire les besoins essentiels de ces voyageurs. La manne était déjà un aliment de survie physiologique. Puis, le pain est resté un aliment de base, important dans la vie de l'homme, objet de nombreuses expressions employées de nos jours : gagner son pain, être bon comme du pain, long comme un jour sans pain pour exprimer la durée, s'écouler comme des petits pains en parlant d'une grande quantité, être au pain sec évoquant une punition, avoir du pain sur la planche signifiant beaucoup de travail...

Le psaume 105:40 fait mention du pain du ciel, ce qui le relie à la manne :"Et il (Dieu) les rassasia du pain du ciel." Ainsi, Dieu se découvre en panificateur aux yeux des hommes et en recours. L'histoire de ce pain du ciel aurait pu s'arrêter là et les hommes continuer à manger leur pain sans se soucier d'autre chose - le pain englobant l'acquisition de toute nourriture terrestre - et ainsi aller à leur perte, dans l'ignorance de leur propre sort et même dans la rébellion à cause du vide mortifère qui les enveloppait. Et voilà l'homme à nouveau confronté à Dieu et au recours. Mais cette fois, la confusion n'est plus possible dans l'utilisation du pain. Le panificateur divin sera explicite dans l'exécution de son plan. En effet, la reprise est faite dans la première confrontation terrestre entre Satan et Jésus homme, quand Il déclare : "Il est écrit : L'homme ne vivra pas de pain seulement , mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu."(Matthieu 4:4), paroles déjà exprimées dans le livre du Deutéronome 8:3, 1500 ans auparavant. Ainsi, une nouvelle approche de la situation du pain en regard des armes spirituelles nécessaires au combat surgit : voici le pain complément de ce qui sort de la bouche de Dieu, c'est ce que signifie "pas seulement". Le pain en tant que pain est suffisant pour une vie terrestre et matérielle mais il se charge, à ces mots, d'une autre dimension en rappel de la fonction de la manne évoquée plus haut : moyen de vie ou de survie, certes, mais qui devrait permettre de franchir le pas vers une élévation spirituelle pour que le dessein de Dieu s'accomplisse. C'est ce pas qui reste difficile à dépasser dans ce siècle ou l'homme fort se contente de consommer pour vivre...Suffisant pour être heureux? Certainement pas!

A travers ce fils bien-aimé, Dieu va préciser son plan et passer au niveau spirituel en consacrant l'essence même de Christ. C'est-à-dire que cette nourriture, ordinaire et commune à l'humanité, retiendra la spiritualité, mais pas seulement, de Christ homme et lui transférera sa divinité, devenant ainsi "le pain du ciel" déjà annoncé dans les écritures. Un élément majeur s'agrège à la farine : le levain, "jusqu'à ce que la pâte soit toute levée". Qui est le levain? Qui est la farine? Qui est l'eau? On sait que tout cela va former de la pâte. Mais qui va faire lever la pâte? Le levain introduit dans la farine, le levain que Jésus compare au royaume de Dieu : " Le royaume de Dieu est semblable à du levain qu'une femme a pris et introduit dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que la pâte soit toute levée."(Luc 13:21) Mais ici nous n'avons qu'un composant. Quelle est l'utilité du levain s'il reste seul, sans être mélangé? Est-ce là le plan de Dieu, un royaume vide d'invités ? Sûrement pas ! Le Seigneur n'aime pas qu'on refuse de venir à ses noces, quand le festin est prêt, que ses boeufs et ses bêtes grasses sont tués, c'est la parabole des noces (Matthieu 22:2 à 14). Le deuxième composant, c'est la farine : cette farine, ce sont les chrétiens, mais pas seulement; ils seront mélangés et, grâce à l'apport d'eau, formeront cette pâte attendue. Mais l'eau? L'eau, c'est l'eau vive, ce sont des fleuves d'eau vive, c'est le Christ qui le dit lui-même : " Mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle."(Jean 4:13). Voici la pâte formée, près d'une source de chaleur, en train de lever, cette chaleur qui est l'amour de Dieu. Tous ces ingrédients nous ramènent à la réalité de Sa parole. Cette pâte, c'est l'évangile mais "jusqu'à"... c'est à dire qu'il faudra attendre que toute la pâte soit levée, que l'évangile ait pris toute la place, complètement. Voici encore la mission qui est dévolue à ceux qui ont accepté Jésus-Christ comme Seigneur et sauveur : que l'évangile prenne toute la place, toute la terre.

Le plan de Dieu ne laisse aucun doute sur la marche à suivre, sur son accomplissement, à la fin des temps. (A suivre Du pain...2)

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

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S'emparer de Dieu.

10 Septembre 2014 , Rédigé par CB Publié dans #Religion

Bonjour,

Tout puissant est convaincu qu'il peut agir différemment du commun des mortels. On le voit avec les attitudes des princes qui nous gouvernent, à quelqu'étage qu'ils soient, dans ce qu'ils mangent, dans les rencontres qu'ils font, dans les ordres qu'ils donnent, dans les avantages qu'ils s'attribuent. Il y a un avant le pouvoir et un après. Il en est de même de certains individus sans scrupules qui sévissent dans le domaine "spirituel" : ils commencent par l'interprétation de la parole de Dieu et finissent par parler à sa place en s'abritant derrière leurs entretiens spéciaux et directs avec Lui : Dieu m'a dit... A tout le moins, voilà une affirmation étonnante. Au début, ils n'osent pas trop mais, l'expérience venant, ils parlent de bon coeur, leur nuque se raidit, leur parole étant "parole d'Evangile" si je puis m'exprimer ainsi. Ils se transforment en véritables puits de science, ayant des lumières sur tout, s'exprimant sur tous les sujets avec aplomb tel ce caractère de La Bruyère. Au fur et à mesure, ils étoffent leurs propos à l'abri de la parole de Dieu. Il est vrai qu'elle est puissante et qu'elle peut aussi bien permettre de construire, de convaincre que de détruire et de détourner dès qu'on s'en éloigne. Mais tout cela est subtil car on n'a pas affaire à des imbéciles mais à des affamés de pouvoir et d'argent. Ils bénéficient effectivement, semble-t-il, de conseils éclairés mais Dieu n'a rien à y voir. Ce sont les voix...dévoyées.

Comme on dit dans les concours de pêche, ce n'est pas la dimension ni le poids du poisson qui comptent seuls, mais la finesse du fil qui a servi à le prendre. Autre méthode, ils vont utiliser, encore la pêche direz-vous, mais il s'agit bien de cela, une technique éprouvée, celle des filets dérivants. Un filet dérivant n'a pas d'objectifs déterminés, c'est un filet poussé par le vent et les courants, long de plusieurs kilomètres, qui récupère tout ce qui se déplace dans la mer à des hauteurs pré-définies. Ils sont interdits dans la pêche professionnelle parce qu'ils font des ravages dans le milieu halieutique, le détruisant petit à petit, sans faire de bruit, sans que les poissons se rendent compte qu'ils sont pris. L'essentiel pour nos" prédicaprédateurs", c'est que les pécheurs pêchés se sentent bien dans le filet et, ainsi, qu'ils contribuent à la prospérité de Dieu!!! C'est un point important dans ce système de prédation : en se sentant débiteurs de Dieu, ils le deviennent toulours de leur mentor spirituel. Leurs convoitises s'appuient sur des morceaux de versets comme la sortie d'Egypte du peuple juif pour exploiter un peu plus leurs fidèles arguant que ce peuple avait emporté des richesses de ce pays pour suivre les ordres du Seigneur. En fait ils ne voient que leur carrière ou leur ventre. Quant à ceux qui sont dans la nasse, ils s'imaginent qu'en payant ils sont quittes avec ce que Dieu leur a donné. Aussi leur salut est-il totalement engagé par l'irresponsabilité de celui qu'ils suivent.

.Et tout autour, se forme une cour de thuriféraires qui vont aller au devant des désirs de tous ces religieux, allant démontrer leur amour de Dieu, devant son représentant. Quel est le but de ce jeu "spirituel" sinon d'accéder à des marches plus hautes pour briller devant les autres. Alors les proches du premier cercle vont inventer des stratégies d'évangélisation différenciées selon les catégories socio-professionnelles, de préférence cadres et professions libérales, les religions ou encore les français de souche. J'aime beaucoup cette remarque de l'un d'eux : les français de souche semblent représenter un mets de choix. Il est vrai qu'il s'agissait d'un prêcheur franco-africain.

Devant une telle dévotion, ce dernier n'a aucun mal à tirer les fruits d'un tel aplatissement, incapables qu'ils sont, dorénavant de distinguer le vrei du faux ni même les moindres glissements de la parole ainsi présentée. Les rencontres individuelles deviennent un vrai confessionnal payant où les racontars, médisances et calomnies confondues, vont bon train et éclairent le loup sur la vie du troupeau, chacun essayant d'être meilleur que l'autre, à son détriment si possible. Pour exercer une pression plus forte, les plaidoyers "pro domo*" sont glissés dans la parole renversée, comme des avertissements : "On ne touche pas l'oint du Seigneur, sinon c'est Dieu qu'on touche directement et alors là, la foudre n'est qu'un pâle reflet de ce qui va arriver au récalcitrant." La crainte de l'homme envahit les coeurs alors que celle de Dieu paraît bien lointaine. Après la pommade, le vinaigre. Drôle de mayonnaise. La communion fraternelle n'est plus la mise en commun de ce qui est donné à tous, elle se morcelle. La bergerie n'en est plus une, depuis longtemps, même si des louanges arrivent à en percer les murs. Le harcèlement des plus zélés pour augmenter la taille du troupeau n'a d'autre objectif que d'améliorer le rendement. Il ne s'agit pas de les sauver mais de les appauvrir.

Sombre tableau. Et Dieu dans tout cela? Il semble que sa Parole est claire. Au plus haut dans le temps, l'histoire de Naaman et du prophète Elisée est exemplaire pour illustrer les observations précédentes (2 Rois 5: du verset 1 à la fin); Elisée, a refusé la rémunération que lui avait proposée le général syrien guéri de la lèpre car il estimait que la reconnaissance devait revenir à Dieu seul. Cependant, son jeune serviteur était allé, de son propre chef réclamer un don à Naaman, tout encore reconnaissant de sa guérison, qui le lui accorda. Elisée rendit alors, de la part de Dieu, ce verdict ( versets 26 et 27) qu'on peut résumer ainsi : Puisque tu as pris en charge la lèpre de Naaman en te faisant payer, "la lèpre s'attachera à toi et à ta descendance pour toujours. Et Guéhazi sortit de sa présence avec une lèpre comme la neige."

Quand on est débiteur de Dieu, la seule chose qui compte à ses yeux c'est qu'on soit tout à lui. Et par conséquent, nul ne peut servir deux maîtres (Matthieu 6:24) : "Nul ne peut servir deux maîtres; car ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon!" Qu'il s'agisse de monnaie ou de biens matériels. Enfin, la conclusion de l'histoire du jeune homme riche (Marc 10:21) que Jésus aima car il gardait tous les commandements et cependant : "Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel. Puis, viens et suis-moi!" Ce que le jeune homme, qui avait de grands biens, n'accepta pas. Jésus a bien dit : Vends tous tes biens et donne-les aux pauvres, pas aux "prédicaprédateurs". Comment, sachant tout cela, ces derniers peuvent-ils continuer à avoir pour objectifs gloire et enrichissement personnels en appauvrissant leurs fidèles? Comment peuvent-ils rater ainsi la vie éternelle? C'est bien parce qu'ils n'y croient pas. leur responsabilité est grande car ils entraînent dans l'abîme tous ceux qui les suivent estimant qu'ils ont payé leur dette à Dieu à cause des faux enseignements reçus.

Vite, sortez du milieu d'eux. (2 Corinthiens 6:17) : "C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux et séparez-vous dit le Seigneur. Ne touchez pas à ce qui est impur et Moi je vous accueillerai." Et Jésus ajoute encore (Matthieu 24:11) : "Plusieurs faux prophètes s'élèveront et séduiront beaucoup de gens."

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée!

*plaidoyer pro domo : plaider sa propre cause(NDLR)

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Du havre de paix...

23 Juillet 2014 , Rédigé par CB Publié dans #Religion

Bonjour,

depuis quelques jours, une chanson ancienne lui revenait sans cesse en mémoire, lui rappelant des souvenirs lointains d'exode et évoquant en même temps le trouble dans lequel il se trouvait il y a à peine dix ans. Enrico Macias en est l'auteur. Exode et genèse?

"Tout notre avenir était perdu en ce temps-là,

Tout notre avenir, c'était l'hiver et puis le froid,

Les yeux fatigués de trop pleurer, de trop souffrir

...Nous allions chercher le port qui voudrait bien nous accueillir.

Pourquoi exode? Il avait l'impression de vivre en apesanteur, au dessus d'un vide incompréhensible alors qu'il avait tout, incapable de discerner ce qui lui manquait et qui était sensé combler cet abîme sous ses pieds pour lui permettre d'avancer. Rien ne se voyait sous la carapace destinée à masquer ses manques et à le protéger contre les intrusions des autres. L'hiver et le froid...Il ne jouait pas dans la même cour lui semblait-il et il n'avait en aucune manière besoin des autres. Son passé était trop riche pour qu'il s'abaissât à leur niveau. En réalité il était rempli de lui-même et aucun espace n'était disponible. Comment déceler l'orgueil parmi ceux qui le partagent en permanence. De plus, se mettre à leur service le confortait dans la haute idée qu'il avait de lui-même en pensant que les autres ne savaient rien. Le mépris aussi... Dieu n'était, dans sa vie, qu'un épisode de Noël ou de Pâques, bien suffisant à le contenter : le froid des ténèbres, un vie quotidienne animale, sans but : travailler, boire, manger, dormir, se réjouir aussi de la réussite. Ce qu'aujourd'hui beaucoup recouvrent d'un mot : profiter. Il avait fait, du mot de Voltaire, parlant de Dieu, sa réponse :"Si nous ne nous fréquentons pas, du moins nous nous saluons!" Toutes ces attitudes, tout cet activisme ne faisaient que masquer une vraie souffrance qu'il ne pouvait s'avouer car elle devenait ainsi synonyme d'échec et ça, pour un orgueilleux, c'est insupportable. Comment imaginer que tout ce qu'il savait, tout ce qu'il avait appris n'était pas destiné à son propre service et qu'il y avait derrière cette fanfaronnade un plan qu'il ignorait. Comment, avec un tel état d'esprit, savoir qu'un port l'attendait pour entrer dans son plan.

Impossible d'imaginer un havre de paix à portée de main, dans le vide obsédant d'une vie certes remplie et agitée mais creuse parce que sans but, dans une errance totale. Mais le vernis ne craquait pas. Il avait voyagé, visité de nombreux pays, organisé et monté une infinité de projets de santé, d'éducation, de pêche, de construction immobilière ou d'agriculture, comme une machine préparée à ces tâches. Dieu n'était pas dans ses projets même si, par quelques réminiscences du passé, il venait le tirer par la manche, lui disant : "C'est mon tour!" Il n'en avait cure. Ses contacts pastoraux lui parlaient bien de lui mais il considérait l'ancien testament comme un livre inutile et les épîtres encore plus. Ah l'éducation catholique où la lecture de la bible n'est pas recommandable. On disait, pour les retardataires des cultes et pour ratisser large, qu'arriver après l'épître n'était pas bien grave mais que rater la lecture de l'évangile l'était plus. Donc, pour valider, il arrivait au bon moment. Où était Dieu dans tout cela?

Par défi et par orgueil il s'était mis à lire la bible. Quelle ne fut pas sa stupeur de constater que Jésus était annoncé, réellement et physiquement depuis des centaines d'années et que même le lieu de sa naissance était précisé. "Et toi, Bethlehem Ephrata, toi qui es petite parmi les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël et dont l'origine remonte au lointain passé, aux jours d'Eternité."(Michée 5:1-750 av J-C) et encore son apparence (760 av. J-C -Esaie 53:2 et suivants) : Il s'est élevé devant lui comme un rejeton, comme une racine qui sort d'une terre assoiffée, il n'avait ni apparence ni éclat pour que nous le regardions et son aspect n'avait rien pour nous attirer.", Sa vie, ses souffrances sont décrites avec précision dans les versets suivants, la trahison d'un ami (Psaume 41:10) et le salaire de la trahison (Zacharie 11: 12et13) sa crucifixion (Psaume 22:17 et Esaïe 53: 12) et sa résurrection le troisième jour (Psaume 16:10). Tout était tellement détaillé qu'il se rendait compte que toutes les écritures anciennes parlaient de lui parce qu'il était la parole même de Dieu. Il se retrouvait à des années lumières de la crèche de noël et du petit Jésus. Il allait ainsi de découvertes en découvertes et il était effaré de s'être fait rouler sans réagir. C'était, il le savait maintenant, la volonté de Dieu de le faire passer par toute cette recherche pour qu'il comprenne enfin où se trouvait la vérité et la réalité du Seigneur.

Mais, toujours par orgueil, il ne voulait pas capituler et ne voulait subir aucune pression de ses amis chrétiens. Jusqu'au jour où, un dimanche matin de décembre, alors qu'il préparait son petit déjeuner, il reçut un avertissement sérieux : il se retrouva jeté sur le sol sans rien comprendre; il comprit et se dit aussitôt : "C'est maintenant mon tour"! Il fut baptisé, par immersion, le 31 décembre de cette année-là. Il avait, depuis des années, un tympan perforé des suites de plongées sous-marines et ne savait pas comment se protéger de l'eau qui déclencherait une otite chronique. Il ne dit rien mais pria : "Seigneur, protège cette oreille"! Ce qui arriva! Il était devenu une nouvelle créature.

Depuis, l'entrée dans sa bergerie ne fut pas de tout repos car le vieil homme tapi en lui remontait tout le temps à la surface. La vie chrétienne n'est pas facile, la chair est au bord de la route et attend à tous les carrefours, les croisements du choix : plus préoccupé du regard des autres que de celui de Dieu, il n'y avait que ses PV pour le faire réfléchir à sa conduite. Il avançait donc de PV en PV, perdant des points sur le chemin du salut ! Mais il respectait les règles, était assidu, disponible, prêt à tout faire pour rendre service, en fait rassuré par les oeuvres dont il sait aujourd'hui qu'elles n'étaient pas suffisantes pour s'approcher de Lui. Elles participaient, comme lui-même, à l'exercice du paraître tout en le laissant dans une position, somme toute assez intéressante dans le mesure où toute critique était bloquée à la naissance. On avait besoin de lui et ses réponses positives lui convenaient tout à fait, le faisant baigner dans ce confort de la personne indispensable. Quelle différence avec son "moi" ancien? Aucune! Un jour, il reçut une parole directe qui le fit réfléchir : "Arrête de te prendre pour Dieu"! C'était dit sans violence mais cela le stoppa net et il décida de réfléchir à sa position devant Dieu. Le constat ne fut pas brillant mais il ne pouvait pas refuser tout service du jour au lendemain. Petit à petit il s'écartait de sa ligne en attendant que Dieu agisse et le remette à sa place, là où il aurait dù être depuis son baptême.

On pourrait penser que le Seigneur, qui pardonne plus vite que nous, lui a gardé sa confiance tout en le faisant passer par de nombreuses épreuves parce qu'il renâclait encore pour lui obéir, décidant de ce qu'il ferait ou ne ferait pas pour son service. Cependant il savait qu'il était là, qu'il lui tendait la main et qu'il n'avait qu'à lui donner la sienne. Et puis la prière et la méditation l'ont fait avancer tout doucement vers lui jusqu'à ce que il soit complètement dépouillé du vieil homme. Il l'avait placé là et il comprenait son dessein, en tout cas la partie qu'il a bien voulu lui dévoiler. Le reste lui appartient et maintenant, pour lui, seule sa volonté comptait. Cela ne veut pas dire qu'il se laissait aller, non, seulement il faisait sa part, lui laissant la conduite des choses. Il avait enfin fini par constater une réalité : "Ainsi, la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Dieu". Cependant, chaque minute, chaque heure, chaque journée étaient le théâtre de combats mais, à la différence du vieil homme, la nouvelle créature disposait d'un ami fidèle, toujours présent dans les épreuves, toujours réconfortant dans les échecs pourvu qu'on se repente. Depuis, il ne faisait plus aucun projet sans en référer, le mettant au pied de celui qui l'avait choisi, comme tous les membres du corps du Christ, et qui était venu pour le délivrer.

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

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De l'arche perdue...

4 Juillet 2014 , Rédigé par CB Publié dans #Religion

Bonjour,

Dieu est-il à l'aise au milieu des chrétiens?

Il est à l'aise parmi les siens, ceux qui lui obéissent. Tous obéissent-ils? Hélas non ! C'est un fait avéré. Il les connaît, il attend qu'ils fassent le bon choix, avec patience. Deux problèmes se posent : celui des bergers et celui des "cow-boys fatigués". En fait, on retrouve les mêmes dérives que dans les autres corporations, mêlant des hommes et des femmes de valeur, aimant faire le bien, aider les plus faibles, à d'autres, ambitieux, avides de pouvoir et d'argent.

Certains poursuivent des chimères : ce sont les chrétiens dominicaux qui ont l'impression de s'acquitter de quelque dette ou qui espèrent s'en tirer à bon compte au jour de les rendre. Ils suivent des bergers qui leur ressemblent. Ces derniers sont plus préoccupés par la tonte des brebis que par la conduite exemplaire du troupeau sur le chemin de la vérité. Le pouvoir et l'argent, concomitants, encore et encore.

La pouvoir parce qu'ils arrivent à convaincre, par petites touches, leur public captif, qu'ils parlent au nom de Dieu et que leurs ordres viennent d'en haut alors que leur vie ne résiste pas à l'épreuve de la vérité. Plaire au pasteur pour en tirer quelque avantage, quoique dans ce système de soumission, beaucoup ne soient pas "partageux". Souvent, le ambitions personnelles sous-jacentes des postulants ne sont pas clairement affichées, masquées par les postures assidues d'une hypocrisie totale. La recherche d'une position en vue au sein d'une assemblée, l'envie de briller devant les autres deviennent alors autant d'embûches dans leur développement. Mais quand les moutons sont lassés d'attendre un poste, parfois trahis par leur impatience, ils partent comme les bernard-l'hermite à la recherche d'une nouvelle coquille où le berger serait plus compréhensif. Parfois ils se lancent dans la fabrication d'une nouvelle assemblée où ils seraient enfin maîtres des lieux. C'est plus rare et plus difficile. Le succès des églises spontanées qui se remplissent le dimanche aiguise les appétits.

L'argent, parce que les moutons cherchent à être impressionnés et préfèrent payer pour des espoirs de guérison, pour voir des miracles, pour des mises en scène extraordinaires qui s'apparentent à de la magie et fermer les yeux devant l'abîme qui s'ouvre à leurs pieds. Ils les suivent sans aucun discernement plus attentifs au pasteur qu'ils voient plutôt quà Dieu qu'ils ne voient pas. Ils sont aveuglés de par sa volonté même. Dans cet univers il n'est pas rare de voir leurs épouses, véritables dames-patronnesses, aux commandes notamment pour la gestion des dîmes et des offrandes voire des consultations de leurs époux! Alors, que leur reste-t-il quand ils sont livrés à eux-mêmes? Ils abattent un travail de mercenaires de la religion, sans scrupules, où tout est monnayé, de la consultation à l'imposition des mains, délivrant des enseignements tronqués ou inventant des techniques de baptême inédites. Sans être à la première place, Dieu est mis partout en avant, comme un paravent. Tous ont été ce pendant prévenus : "Plusieurs faux prophètes s'élèveront et séduiront beaucoup de gens". Et encore : "Le voleur ne vient que pour voler et tuer et détruire; moi, je suis venu, afin que les brebis aient la vie et qu'elles l'aient en abondance".

Mais comment ces dérives arrivent-elles? Souvent, à petits pas, à cause du pouvoir et de la fascination des richesses. Mais pourquoi? Ont-ils vraiment été appelés? C'est la le noeud du problème. Ils ont fait, de leur propre convoitise, jaillir un appel. Ah! Répondre à l'appel ! C'est presque devenu une revendication. Il en est qui partent sans rien et il en est qui ne peuvent pas partir sans rien. Il en est qui peuvent s'éloigner des leurs et il en est qui ne peuvent pas s'éloigner des leurs. Il en est qui recherchent le confort et il en est qui obéissent sachant que "l'obéissance vaut mieux que les sacrifices". Pourtant les règles ont été établies : "Faites paître le troupeau qui est avec vous, non par contrainte mais volontairement; ni pour un gain sordide mais de bon coeur; non en tyrannisant ceux qui vous ont été confiés, mais en devenant les modèles du troupeau..." Les affections humaines sont les vrais obstacles à la manifestation de la vérité et à son épanouissement.

Oui, Dieu est à l'aise parmi ceux qui mettent sa parole en pratique. Les oeuvres et l'agitation ne l'impressionnent pas. Il fonctionne avec les restes :" Sois sans crainte, petit troupeau, car votre père a trouvé bon de vous donner le royaume!"

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Bonne journée !

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